ACE pour Africa Coast to Europe, un câble en fibre optique qui relie, pour cette première étape, la France à Sao Tomé et Principe. Ce câble, qui sera prolongé jusqu’en Afrique du Sud dans une deuxième phase, étend l’accès à l’Internet haut débit en Afrique et apporte de la capacité supplémentaire aux réseaux internationaux existants pour 13 pays africains. Pour cela, il a fallu déployer un câble de 12 000 km de fibre optique pour connecter 13 pays, depuis la France jusqu’à Sao Tomé et Principe en longeant la côte ouest de l’Afrique. Deux pays sans façade maritime, le Mali et le Niger, seront également desservis grâce à un prolongement terrestre. Enfin, le Nigeria sera également connecté à ce câble en 2013. Sept de ces pays – la Gambie, la Guinée, la Guinée Equatoriale, le Liberia, la Mauritanie, Sao Tomé & Principe, et la Sierra Leone – bénéficieront pour la première fois d’une connexion directe à un câble sous-marin, leur permettant d’accéder de manière optimale au réseau haut débit international. En s’appuyant sur ce nouveau réseau, les opérateurs dans ces pays peuvent désormais développer des gammes de services haut débit innovants, indispensables au développement économique et social de ces pays. Cette mise en service constitue la première étape du plan de déploiement du câble sous-marin ACE qui, à terme, parcourra dans sa totalité environ 17 000 km. Dans une deuxième phase, sept pays supplémentaires – les Iles Canaries (Espagne), le Bénin, le Cameroun, la République démocratique du Congo, l’Angola, la Namibie et l’Afrique du Sud- seront également connectés. Le câble ACE constitue de facto une route pour l’Afrique de l’Ouest mais aussi une redondance du câble qui relie le Portugal à la Malaisie sans oublier que ce câble, bien que fait dans un premier temps pour l’Afrique, permet à la France d’être relié au Portugal qui reste une sortie vers les Amériques. Enfin, ACE bénéficie de la technologie la plus performante utilisée actuellement dans le domaine des câbles sous-marins : le multiplexage de longueur d’onde (WDM) qui permet d’augmenter la capacité en fonction des besoins sans nouvelle intervention sous-marine. La capacité totale s’élèvera à 5,12 Tbps grâce à la nouvelle technologie 40 Gbps qui supporte les réseaux ultra-haut débit. Le câble ACE représente un investissement d’environ 700 millions de dollars américains pour le consortium dont environ 250 millions de dollars sont pris en charge France Télécom et ses filiales.