La semaine écoulée a été riche en annonces. Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des technologies de l’information et de la communication, a saisi l’opportunité d’une rencontre avec les cadres de son secteur pour faire de la réclame tous azimut. La 3G et le m-paiement seront opérationnels au 1er trimestre 2013 ! Devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), il a abordé les préparatifs en cours pour le lancement d’un nouveau satellite, le troisième en Algérie et le projet de lancement d’un satellite de télécommunications, destiné à couvrir l’ensemble du territoire national, saluant, à cet égard, les compétences algériennes qui prendront en charge, à l’avenir, le montage de ces deux satellites. Qui a dit que l’Algérie n’avait pas la tête dans les étoiles ? Au lieu de faire la critique ou au moins son autocritique pour voir ce qui va et ce qui coince, le ministre fait une moisson de promesses. Et les cadres aussi sont dans la même logique. Ils n’aiment pas jouer au trouble fête. Ils minimisent les retards accumulés et relativisent les succès des autres nations. Mais avec quel argument vont-ils justifier le fait que le Mali a introduit la 3G depuis près de 3 ans, soit au début de l’année 2010 avec un PIB de moins de 10 milliards de dollars en 2010.
Avec quel subterfuge vont-ils expliquer que la monétique chez nous n’arrive pas à avoir du crédit alors qu’au Maroc, elle est opérationnelle depuis belle lurette. Visiblement, le secteur envoie de mauvais signaux. Les TIC sont-elles un simple choix, un marché pour les étrangers ou une priorité dans notre pays ? Au-delà des réponses des officiels, force est de constater qu’il faut avoir une vision et passer à l’action. Il y a un temps pour la réflexion et un pour l’action. Aujourd’hui, il est temps d’agir. Le citoyen veut encaisser son chèque CCP sans faire la chaîne. Il veut en finir avec la crise de liquidité dans les bureaux de poste. Il veut utiliser internet pour faire ses réservations de chambres d’hôtel ou acheter son billet d’avion. Il veut que l’administration électronique ne soit pas un document qu’on distribue aux journalistes lors des conférences de presse pour leur demander d’en faire une synthèse. L’Algérien veut passer du stade de simple consommateur de la voix à l’échange de la data, via les smartphones. L’Algérien ne veut plus rêver. Il veut vivre son époque, le XXIe siècle pour ceux qui l’aurait oublié. Cette semaine aussi, les opérateurs de téléphonie mobile se sont réveillés. Chacun y va avec sa promotion. Pour fêter la fin de l’année, Nedjma offre la possibilité de profiter d’une promotion de l’Internet en mobilité en baissant le prix de sa clé à 1 000 DA et ce, du 16 décembre 2012 jusqu’au 12 janvier 2013. L’opérateur se positionne sur cet échiquier en attendant la 3G ! Il lance aussi son service « Filtri » qui permet de filtrer les appels reçus sur votre mobile. Les partisans de la drague par téléphone sont neutralisés. Voici une bonne nouvelle pour la gente féminine. Mobilis veut faire plus fort par le « rechargement 100% remboursés » pour ces clients des offres prépayées. C’est sa manière de leur souhaiter bonne année 2013. Et comme chaque feuilleton a sa fin, Djezzy semble retrouver la sérénité. « Le patron » a dévoilé que Djezzy a créé une nouvelle société sous le nom de : Optimum Télécom Algérie (OTA). Une entreprise qui a son registre de commerce et qui va jouer un rôle dans ses activités à l’avenir. Elle est enregistrée en tant qu’entreprise opérant dans les télécoms. Bonne nouvelle pour l’opérateur qui va revenir en force sur un marché qui n’a pas livré tous ses secrets. 2012 s’achève ainsi avec une note d’espoir pour le secteur. 2013 apportera son lot de surprises même si on sait que e-Algérie ne sera pas au rendez-vous après avoir perdu son échéance de 2013. Mais au fait, qui s’en souvient ? Elle a été mis dans les archives du ministère il y a bien longtemps. Mais Chut ! Ne le dite à personne.