Les évolutions techniques comme la machine à vapeur ou, de nos jours, les télécommunications et l’ordinateur, ont profondément impacté les structures économiques. Les ICT ou TIC représentent plusieurs milliards de dollars et plusieurs points dans le PIB de nombreux pays du monde
Tous les experts et les gestionnaires ainsi que les politiques veulent avoir une visibilité ainsi que des prédictions sur les prochaines années. Il est très difficile de pouvoir se projeter sur plusieurs années car les tendances bougent et changent selon les événements et selon les innovations. Quand Steve Jobs, en 2007, a lancé l’iPhone, personne ne prédisait que le smartphone, ce type d’appareil intelligent, allait être le point de disruption des fabricants de terminaux portables et, par conséquent, de changer les cartes dans le monde des terminaux. Ouvrant encore la porte entrouverte par les smartphones, Steve Jobs lance la tablette numérique qui allait révolutionner les usages des TIC. Et pour enfoncer le clou, Gartner a déclaré qu’en 2013, la commercialisation des mobiles dépassera de loin celle des ordinateurs. Et donc, de fait, les terminaux mobiles vont être les outils fondamentaux pour accéder à Internet. Si l’on regarde plus loin les prévisions de Gartner, en 2015, 80% des téléphones vendus seront des smartphones et 20% uniquement tourneront sous Windows Phone. De plus, en 2015, les tablettes présenteront 50% de parts de marché des PC portables et les tablettes tourneront sur Android, iOS et W8 dans l’ordre, selon le compteur international Gartner. L’écosystème des smartphones est en très forte croissance et pratiquement entre 60 à 80% de l’activité économique, donc de la production qui est mesurée par le PIB – Produit intérieur brut- est faite de services mettant « out » les physiocrates qui pensaient que seule l’agriculture produisait de la valeur économique et que l’industrie et le commerce n’en procuraient aucune. Cette conception erronée existe toujours sous une nouvelle forme car certains considèrent que seules les activités génératrices de produits matériels (agriculture et fabrication) et non les activités de services ajoutent de la valeur. Le monde est parti vers l’économie comportementale. Pour mieux comprendre, on définit l’économie comportementale par la connaissance ou le savoir qui étudie comment les individus et les institutions font leurs choix économiques et les conséquences de ceux-ci. L’autre grande tendance est la production d’applications mobiles et on commence à la voir car les chiffres sont faramineux. En 2012, on prévoit plus de 310 millions de téléchargements, ce qui permettra de générer 74 milliards de dollars et cela va en augmentation. Toutefois, les développeurs sont mis à contribution pour non seulement multiplier leurs efforts pour créer des applications mobiles optimisées mais aussi pour intégrer dans leur développement le M2M -Machine to Machine- qui commence déjà à porter ses fruits surtout dans la santé. Toutes les prédictions montrent que ce secteur va être un marché extrêmement important à lui tout seul. Nous vivons de nos jours de plus en plus dans un monde d’idées. On dit souvent que le « virtuel » tient une place de plus en plus grande dans la société en général et dans la vie de chacun. Et le phénomène se limite de moins en moins aux pays dits « développés » et impacte de plus en plus l’économie. Et le virtuel entraîne « physiquement » du stockage, et la possibilité de pouvoir utiliser son stockage quel que soit l’endroit où l’on se trouve. Le Cloud est né. Il a été utilisé mais il va se développer encore sous de nouvelles formes. La plus visible aujourd’hui est le Cloud privé. Et il est prévu qu’en 2014, de nombreuses sociétés opérant dans le secteur mobile vont mettre les applications qu’elles développent à la disposition de leurs collaborateurs à travers des stores privés. Ce sont, en fin de compte, des « Apps Stores » mais à destination de l’entreprise. L’autre tendance que nous allons rencontrer en 2013 et 2014 a trait au Big Data. La contraction de Big –grand- et Data –données- peut être traduit littéralement par « grande quantité de données ». C’est une expression qui est rentrée dans le langage pour désigner des ensembles de données qui sont tellement volumineux qu’ils en deviennent difficiles à travailler avec des outils classiques de traitement de données et de gestion de base de données. Le phénomène du Big Data est considéré comme l’un des grands défis informatiques de la décennie. En effet, l’entrée sur le marché de smartphones a permis la production de données par les capteurs, senseurs mobiles, caméras, microphones, appareils photos, lecteurs RFID, réseaux de capteurs sans fil, etc., qui ont non seulement augmenté considérablement le nombre de données devant être traitées mais surtout ouvert d’autres voies grâce à leur interprétation. Cela nécessite d’autres approches mais aussi d’autres méthodes et des théories comme celle des grands nombres, ce qui a conduit de nombreuses universités, de nombreux chercheurs et industriels à réfléchir à une refondation profonde des architectures des réseaux, de la logique des bases de données, de l’algorithmique et même des règles d’interprétation prédictive de ces données. Toutes ces recherches ont évidemment du sens. Et celui qui trouvera le ou les algorithmes de la gestion des données hétérogènes, dont l’essor est exponentiel, touchera le jackpot. Car aujourd’hui, selon Iron Mountain, un spécialiste de la gestion de l’information, 52% des dirigeants européens sont conscients que le Big Data pourrait profiter à leur entreprise mais ignorent comment procéder. Les perspectives du traitement des Big Data sont énormes, notamment pour l’analyse d’opinions politiques ou de tendances industrielles, la génomique, l’épidémiologie ou la lutte contre la criminalité ou la sécurité. Les produits et services sont aussi une « richesse » mais aussi une « ressource » économique qui permettent non seulement de faire travailler les ingénieurs et techniciens mais aussi de créer des entreprises et un écosystème.
De plus en plus d’applications, d’offres, de promotion. Alors que dans le même temps, 20% des entreprises déclarent ne pas prévoir d’investissement dans le big data. Et une entreprise sur deux hésitent sur la méthode.
L’article en question :
http://www.silicon.fr/20-des-entreprises-ne-prevoient-pas-dexploiter-le-big-data-81920.html