Le monde change, IBM aussi. Et dire qu’elle était à Alger en 1933, soit 12 ans après sa naissance en 1911. Et il a fallu attendre 2007 pour qu’IBM se réinstalle en Algérie, à Sidi Abdellah, considéré, à tort ou à raison, comme le pôle IT du pays. Aujourd’hui, sort sur le terrain tout en proposant des solutions. Un nouvel entrant dans le monde des IT pour l’entreprise quand on sait que selon un sondage effectué ce mois dans le monde, 63% des CEO pensent que la vitesse de la data fait croître le profit
IBM Algérie a organisé un petit-déjeuner débat avec la presse pour annoncer la nomination de son nouveau directeur général, Hamid Mohamed Djaballah, et partager les grands axes de la stratégie IBM en Algérie et dans le monde. « Tout d’abord, dira Hamid Mohamed Djaballah, l’Algérie représente un marché important pour IBM dans le cadre de sa stratégie d’expansion géographique en Afrique, et vise à accroître sa présence sur les marchés en croissance ». Dans un discours méthodique et clair, il dira, entre autres, que « notre stratégie est articulée autour d’un axe puissant, celui de la création de valeur ». Création de valeur mais aussi partenariat tout en mettant en exergue les grandes possibilités de son entreprise qui possède 400 000 employés, 3 200 brevets par an en moyenne et 5 milliards de dollars investis dans la « recherche & développement » sans oublier les 12 Laboratoires de recherche et ses 5 prix Nobel. Sans trop s’étendre sur les capacités énormes que possède IBM, le directeur général ajoute que « dans un premier temps, nous allons mettre à disposition nos compétences pour les centres universitaires sans oublier les étudiants à qui nous offrons dans le cadre de leurs études l’ensemble de notre porte-folio pour renforcer les passerelles entre le monde de l’enseignement et l’entreprise ». Dans un premier temps, ce sera l’USTHB et l’université de Tlemcen en partenariat avec l’ANDRU – l’Agence nationale pour le développement et la recherche universitaire- et la DRSDT -Direction de la recherche scientifique et du Département technologique- sans oublier les Universités d’Oran, de Chlef, de Mascara, de Saïda et de Sidi Bel Abbes où « ont été réalisés des workshops autour de notre nouveau programme intitulé IBM Academic Initiative ». Et en parlant d’université, il ira plus loin et évoquera les HPC, ces très gros ordinateurs faits pour les calculs intensifs qui permettent de faire des modélisations et prospectives mais aussi des tests. Dans le monde, les HPC sont un outil fondamental pour l’avancée des recherches dans de nombreuses disciplines scientifiques en permettant notamment la modélisation et la simulation dans les secteurs de la santé, du vivant et de l’environnement. Le patron d’IBM Algérie insistera sur le fait que son entreprise est à l’écoute tout en donnant des exemples de réussite dans les pays arabes où IBM a mis en œuvre ses capacités en Egypte « ce qui a permis », dira-t-il, « à l’université du Caire de déposer 39 brevets en presque 3 années ». Quant à l’université King Abdellah, elle a eu de l’aide dans le domaine du photovoltaïque, lui permettant de « déposer 40 brevets en 3 années et demi ».
Après avoir brossé un tableau sur les activités d’IBM, Hamid Mohamed Djaballah revient sur ce qu’il devrait faire en Algérie et dira que « trois axes sont tracés : Business Analytics, qui consiste en une analyse pertinente de données, le Big Data, le Cloud computing et le Smart planet qui se traduit par une planète plus intelligente » et plus verte. La donnée est au cœur de l’entreprise, ce qui lui permet de prendre des décisions en temps opportun. Elle devient de facto intelligente, ce qui lui permet de mettre en œuvre une stratégie de gestion de l’information prédictive, plus à même de prévoir les changements à venir. « Nous voulons partager notre savoir », souligne notre interlocuteur tout en disant que « nous pouvons accompagner les réflexions en cours et en conseillant nos clients dans leurs transformations, de manière à optimiser leurs infrastructures et processus ».
Dans le cadre du Smarter Analytics, l’approche d’IBM dans le domaine de l’analyse métier est très importante. Il citera à titre d’exemple les banques où « IBM excelle dans ce domaine », dira-t-il, car « 90% des banques dans le monde utilisent nos solutions sans oublier que les banques sont dans les gènes d’IBM » mais il parlera de transport de même que de gestion de flux et d’électricité. Il terminera sa conférence en affirmant : « Nous sommes présents en Algérie à travers notre bureau de liaison mais c’est tout IBM qui est là. » En disant cela, il expliquera par la suite que « toutes les ressources d’IBM sont à la disposition de notre bureau c’est-à-dire que l’on peut faire appel à eux pour des projets ». Avec une vingtaine de partenaires, « plus intégrateurs qu’importateurs », nous comprenons qu’IBM Algérie veut adresser les nombreux projets de modernisation des systèmes d’information tant auprès des administrations que des entreprises algériennes dans différents secteurs d’activité comme les banques, le secteur de l’énergie, les télécommunications, les transports mais aussi les PME/PMI, pour lesquels, affirme-t-il encore, « il y a des solutions prêtes à l’emploi ».