Les réseaux d’informations gouvernementaux et la nécessité de les interconnecter sont tels qu’aujourd’hui tous les secteurs s’en trouvent liés ; consacrant ainsi leur nature ubiquitaire
Infrastructures pour réseaux tout-IP ; équipements de télécommunications, solutions logicielles, appareils pour la connectivité, technologies câblées, sans fil, etc., la société chinoise ZTE Corporation, pour Zhong Xing Telecommunications Equipment, sait tout faire dans son domaine de prédilection, et elle le rappelle? si besoin. Le mastodonte le rappelle car il est déjà très connu en Algérie pour avoir équipé et assisté au déploiement de divers réseaux autant pour le compte d’Algérie Télécom, client traditionnel, que pour celui des opérateurs télécoms. Cette fois-ci, il le fait pour parler du National Broadband Network (NBN), devant d’un parterre d’officiels du secteur des technologies de l’information et de la communication ; d’entreprises grosses consommatrices de technologies, à leur tête Algérie Télécom, ainsi que d’intégrateurs et de partenaires. Invité de marque cependant, l’ambassadeur de Chine en Algérie, M. Liu Yuhe, présent pour affirmer la disponibilité de ZTE à accompagner l’Algérie dans son processus de modernisation tous azimuts mais, au-delà du cachet protocolaire, représenter l’un des plus importants actionnaires de ZTE, l’Etat chinois ; qui compte d’ailleurs pour beaucoup dans la réussite à l’international de l’équipementier télécoms à travers le soutien financier que lui offrent les autorités chinoises dans des projets gouvernementaux d’infrastructure à travers la Banque d’import-export de Chine. Cette dernière finance déjà 24 projets de par le monde, principalement dans des pays africains, dans le secteur de la gouvernance, totalisant un investissement de plus de 4 milliards de RMB (yuans). C’est justement cette expérience acquise que veut mettre à profit ZTE Algérie en créant une unité exclusivement dédiée à ce qui est considéré actuellement comme la tendance la plus forte, à savoir le « business gouvernemental ». Et parce que l’autre facteur de réussite de ZTE en tant que fabricant d’équipements télécoms de renom, c’est sa capacité à trouver de nouveaux « business models », pour reprendre l’expression de son directeur général-adjoint, M. Adel Bounab, ZTE Algérie a clairement affiché son orientation pour les gros projets gouvernementaux dans les domaines de la large bande, de l’e-gouvernance, incluant les secteurs de l’éducation nationale, de la santé et de la sécurité des réseaux, donc de l’information. Les télécommunications ainsi que les services aux entreprises restent bien évidemment dans le champ d’action de ZTE Corporation ; portefeuilles qui demeurent encore lucratifs. Déroulant le florilège de solutions technologiques de nouvelle génération que ZTE développe et, pour la plupart, a déjà déployées en Chine, spécifiquement dans le domaine du transport de données, M. Bounab s’est longuement attardé sur le devenir des réseaux de future génération qu’il a résumé dans ce qu’il convient d’appeler désormais le « U-Gov. », pour « ubiquity » (ubiquité). Les réseaux d’informations gouvernementaux et la nécessité de les interconnecter sont tels qu’aujourd’hui tous les secteurs s’en trouvent liés ; consacrant ainsi leur nature ubiquitaire. C’est justement sur cette nature que ZTE porte tout son intérêt car les enjeux sont importants. Financièrement s’entend. Et d’argent, l’Algérie n’en manque assurément pas. Au pays de faire ses choix technologiques et d’acheter ce qui lui sied le plus, selon une feuille de route à définir, surtout que des échéances l’attendent : le haut débit. C’est d’actualité sachant que sur ce volet, il y a à peine quelque semaines la Commission nationale haut débit a tenu sa première réunion afin de présenter les grandes lignes de ses projets. Une commission dans laquelle ZTE Algérie fait partie comme partenaire.
Procès en cassation de l’affaire ZTE prévu pour le 25 novembre
ZTE Algérie s’est-elle réconciliée avec la justice algérienne ? Interrogé sur cette affaire en aparté, le directeur général-adjoint de la firme chinoise, M. Adel Bounab, a tenu à préciser que ce n’est pas « ZTE qui est en cause, mais des individus ». « Nous avons introduit un pourvoi en cassation et attendons la tenue de la prochaine session judiciaire, le 25 novembre, afin d’en connaître les suites ». Il insiste également sur le fait que le verdict prononcé en première instance interdisant à ZTE de répondre à toute consultation publique durant deux années n’est pas « un verdict définitif », donc rien ne change au business de l’entreprise. Preuve en est, ZTE Algérie vient de remporter un avis d’appel d’offres national relatif à l’acquisition d’une plate-forme IPTV pour le compte du Pôle Djaweb Services. Le contrat est d’un montant de plus de 6,5 millions de dinars pour une durée de réalisation de six mois.