Après quarante années passées au sein d’Intel, Paul Ottelini, cinquième directeur général de l’histoire du groupe -il avait pris ses fonctions en 2005- a annoncé son départ en mai prochain au moment de l’assemblée générale des actionnaires. Comment la lire cette petite phrase d’un géant mondial des semi-conducteurs. Si on la prend du côté de la production, Intel reste le premier mondial suivi par Globalfounderies, un nouveau mastodonte qui vient de conclure un accord de partenariat avec ARM. Si on prend le côté stratégique et opportuniste, Intel n’est pas dans le quadrant de ce qui se vend aujourd’hui comme processeurs. ARM a labouré son champ et Steve Jobs n’a jamais voulu d’Intel pour ses iPhone et iPad et Tim Cook veut abandonner les puces Intel pour ses Mac, selon Bloomberg. C’est ce qu’Apple aurait envisagé, et envisage peut-être toujours pour ses Mac surtout qu’Apple a montré qu’il avait de fortes connaissances et compétences dans le domaine, à l’image du dernier Apple A6. Des pistes de réflexion pour continuer à produire des ordinateurs légers, autonomes et qui se distinguent de la concurrence mais cela a sonné le glas d’Otellini et, si on va plus loin, d’Intel. En effet, si Intel ne se rapproche pas, je dirais fortement, d’Apple et de la plateforme ARM, cela va être difficile pour cette entreprise dans les années à venir. Est-ce à nouveau le Syndrome de Nokia ? Ou est-ce que les CEO sont trop vieux ? Otellini partant, quel avenir pour Intel quand on sait que le conseil d’administration du géant des puces dit s’attendre à une période de transition de six mois, et ajoute qu’il étudiera des candidatures autant internes qu’externes pour lui trouver un successeur. Coquetterie du moment, Nokia l’a payé chèrement?