11 décembre 2024

GeekWeek : TIC en Algérie, le jour d’après

Que retenir de l’actualité nationale des TIC ? Pas grand-chose pour ne pas dire que c’est la disette. C’est nous dit-on le temps des élections locales et il faudra attendre après ce rendez-vous électoral pour espérer avoir quelques informations croustillantes comme les croissants du matin chez les bons boulangers. Nous attendons toujours un « après » dans notre pays. Jugez-en : après le ramadhan, après les deux Aïd, après les élections et… après la fin de l’année.   Nous ne percevons pas le temps de la même façon. Le rapport au temps peut varier considérablement selon la culture et selon le pays dans lequel nous vivons. Mais chez nous, apparemment, nous avons du temps à perdre avant de nous confronter vraiment aux défis que nous imposent l’adaptation aux TIC. Nous continuons à vivre d’eau fraîche et d’effets d’annonce. La 3G/4G est toujours au stade de projet virtuel et un an et demi de perdu. Le père de famille attend « Ousratic », un PC pour chaque foyer comme on attend le messie sous d’autres cieux alors que le monde est à la tablette numérique. Il pensait le pauvre l’offrir à l’aîné qui passe son bac à l’occasion de la nouvelle année 2013, histoire de l’encourager. Ah ! 2013, çà lui dit quelque chose. Mais bien sûr, il s’agit de « e-algérie 2013 », se dit-il en se frappant fortement le front. Le .dz veut reconquérir son domaine. Le contenu sur les sites web algériens reste dérisoire. Les sites web dont le contenu le plus mis à jour sont les CV de ministres et le compte rendu de leurs visites dans les wilayas, toutes les autres informations, pourtant les plus utiles aux citoyens et au développement du pays passent à la trappe. Le manque ou l’absence de transparence, la non existence de système d’informations opérationnel et fiable, l’inexistence d’inter-opérabilité entre les différents secteurs et ministères, la méfiance non justifiée envers l’outil numérique, la non utilisation de l’outil informatique pour s’informer, prévoir et décider, la précarité des fonctions, voilà en vrac les différentes raisons qui, concourent à notre exclusion du «village numérique ».  Entre-temps, çà bouge plutôt bien au niveau mondial. Ambiance artistique et culturelle a caractérisé le lancement de Windows 8. Microsoft a débloqué l’un des plus gros budgets marketing de son histoire pour le lancement de la 8ème version de son système d’exploitation et pour cause : face à iOS d’Apple et Android de Google, l’enjeu s’annonce de taille. Aussi facile à utiliser sur tablette que sur PC, aussi pratique pour visualiser des contenus que pour créer des documents, que ce soit pour travailler ou se divertir, Windows 8 offre une expérience sans compromis  qui s’adapte aux besoins des utilisateurs. Microsoft veut surprendre les consommateurs grâce à des innovations déterminantes. L’innovation est le nouveau moteur de la croissance. C’est l’innovation technologique qui ouvre les portes de nouveaux marchés. Et pour terminer cette chronique, signalons la 38ème session de formation du club de presse de l’opérateur multimédia Nedjma. Le thème  des « outils de la communication externe » a été dispensé par M’hamed Bitouri, docteur en psychologie et expert international en ressources humaines et en communication. Au-delà des communiqués de presse qu’on demande aux journalistes de relayer, parfois sans la moindre analyse, il faut créer une relation de partenariat et éveiller la curiosité sur un sujet qui peut donner lieu à un article. Il ne faut surtout pas surcharger les journalistes avec du remplissage. Hélas, souvent nos dirigeants réduisent le rôle des journalistes à une caisse de résonance. Ils ne veulent entendre que ce qui sonne bien à l’oreille.

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