L’actualité récente a été marquée par le retour aux affaires de Moussa Benhamadi à la tête des PTIC. Il s’est absenté le temps d’une élection et d’un crochet à l’APN où il a été élu et représentant de Bordj Bou Arréridj. Bonne nouvelle ? A chacun son analyse mais il faut reconnaître que le ministre retrouve les mêmes dossiers qu’il avait laissés traîner sur son bureau. On pense à la 3G qui n’arrive pas à se concrétiser en Algérie alors que l’ensemble des pays limitrophes l’ont adopté depuis belle lurette. On pense à l’Internet qui continue à se contenter d’un débit modeste. On pense à Algérie Télécom, le « bon choix » qui est imposé aux Algériens et qui ne veut pas changer de slogan alors qu’elle est toute seule sur le terrain, sans la moindre concurrence, un peu comme Air Algérie dans l’aérien sur le réseau intérieur. La tempête de l’ARPT s’est calmée. Par magie ! Mais il n’y a eu aucun changement. En fait, aucun gagnant ! Aucun perdant ! Les « décideurs » ont renvoyé dos à dos ceux qui voulaient la coupure et ceux qui voulaient le remaniement. Ils ont préféré le changement dans la continuité. Et puis, diront certains, il y avait d’autres urgences : remanier le gouvernement. C’est fait maintenant. D’autre part, Karim Djoudi, ministre des Finances, déclare que les discussions pour l’acquisition par l’Algérie de 51% du second opérateur de téléphonie mobile Djezzy se poursuivent toujours. Un feuilleton qui n’attire plus grand monde. Les Algériens préfèrent suivre les séries turques où il y a un meilleur spectacle avec des acteurs identifiés et des révélations crédibles. Le pays le plus parabolé au monde a la tête ailleurs. D’autre part, un journal algérien annonce : « Adoption massive de la carte à puce en 2014 : l’identité numérique arrive ». Voici une bonne nouvelle. L’Algérie est-elle concernée ? Ce sera une manière de nous intégrer dans le village planétaire, de se sentir citoyen du pays mais aussi citoyen du monde. Au chapitre des nouveautés, le Samsung S III a débarqué en Algérie. Le bureau de liaison d’Alger multiplie les superlatifs pour décrire ce bijou technologique. Après un moment d’hésitation, il a été décidé de le lancer dans notre pays juste avant que les tribunaux américains ne le condamnent à verser à Apple plus d’un milliard de dollars pour des violations de brevets liés aux iPad et iPhone. La question qui se pose alors : est-ce que les produits mobiles Samsung sont liés à la contrefaçon. Si oui, alors l’ARPT, l’ONDA, l’INAPI et les Douanes algériennes se doivent d’interdire ces produits et les mettre dans la liste des contrefaçons mais au-delà de l’événement qui a regroupé des journalistes autour de petits-fours et des démonstrations qui ont été faites, force est de constater que le S III ne sert qu’à frimer et épater ses collègues et ses amis. Sans 3G ou 4G, ce ne sera qu’un gadget. Sans 3G ou 4G, ce ne sera qu’un objet qu’on admire et qui nous renvoie à notre triste réalité. Nous sommes dans le monde mais loin de l’esprit de ce monde du XXIe siècle. Les nations ont choisi les TIC non pour épater la galerie mais pour se positionner et s’engager dans la guerre de l’innovation où le smart est partout. Les TIC améliorent le quotidien des gens. Les TIC facilitent les démarchent administratives. Les TIC redonnent à l’homme une autre dimension. Où en sommes-nous de tout cela ? La question doit être posée avec lucidité, loin des discours ministériels. On attendra les prochaines sorties médiatiques du ministre pour voir s’il y a du nouveau ou si on doit continuer à observer la marche du monde en restant sur le banc de touche.
le problème du lancement de la 3G en Algérie est du a quoi