8 septembre 2024

Selon une nouvelle étude Les experts de la santé mettent en garde contre l’autodiagnostic via Internet

Douleurs inhabituelles, mal de tête persistant, étant donné la richesse des informations disponibles en un clic sur le Web, beaucoup d’entre nous tendent à s’autodiagnostiquer en utilisant Internet (voir IT Mag n° 261). Néanmoins, une nouvelle étude effectuée au sein de l’université des sciences et de la technologie de Hong Kong, publiée en ligne par « Journal of Consumer Research », met en garde contre cette pratique courante car, apparemment, quand il s’agit de nos propres symptômes, nous avons tendance à les exagérer, perdant ainsi toute lucidité. On peut se demander pourquoi nous agissons de cette manière. « Nous expliquons ces effets en utilisant la notion de distance psychologique », explique Dengfeng Yan, co-auteur du rapport. Avec la distanciation, en d’autres termes, l’action de penser à quelqu’un d’autre plutôt qu’a soi-même, l’individu a tendance à se baser sur des informations plus générales telles que les statistiques. « Les gens ont tendance à craindre le pire quand il s’agit de leur propre santé tout en gardant leur calme et en restant objectifs quand il s’agit d’autrui », ajoute Yan. Ceci « conduit souvent à tort les gens à penser qu’ils ont une maladie grave, suscitant ainsi de l’anxiété pouvant entraîner de réels troubles sans parler du gaspillage de médicaments ». Il rajoute que « la facilité d’information sur Internet accentue le problème ». Le Dr Peter Galier, spécialiste de la médecine interne à Santa Monica, a confirmé pour sa part que depuis l’avènement de l’Internet, il est incessamment confronté à ce problème : « Le problème avec l’utilisation d’Internet pour établir un diagnostic est que le flux d’informations est tel qu’il est difficile de faire le tri et de savoir lequel des symptômes est censé avoir la priorité sur les autres sans l’avis d’un médecin ». Il est donc recommandé d’éviter d’allez sur des sites présentant des symptômes en vrac caractérisant une maladie, car il ne faut pas oublier que le Web, bien que source indéniable d’informations, ne prend pas en compte les spécificités de chaque individu telles que les antécédents médicaux, l’âge ou encore l’hérédité qui sont des facteurs primordiaux pour établir un diagnostic.

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