IT Mag : Que pouvez-vous nous dire d’Imagine Cup 2012?
Walid Abou Hadba : Vous constatez avec vos yeux qu’il y a beaucoup d’étudiants avec de très bons projets. De plus, ils viennent de tous les continents et nous avons mis tous les moyens pour les accueillir. Les projets sont très intéressants. Il y a beaucoup d’imagination. Ce que je constate, c’est que tous les étudiants présents sont très perspicaces et doués. Leurs idées sont fraîches et les étudiants sont prêts à prendre des risques technologiques que certains professionnels chevronnés ne prendraient pas. C’est la seule chose de beau dans l’Imagine Cup. Ce n’est pas seulement une compétition, c’est vraiment, vraiment permettre aux élèves de penser au-delà de ce qui est possible. De rêver et de réaliser le rêve… Je vais vous dire une chose très importante pour comprendre. Ma génération ne pensait qu’à faire du code, ensuite aller trouver un problème à résoudre avec ce code. Cette génération ne fait pas la même chose. Elle regarde et analyse le problème et essaie avec les nouvelles technologies de le résoudre. C’est une façon complètement différente de penser et d’aborder le monde en utilisant la technologie.
En tant que Jordanien d’origine, que pensez-vous des TIC et de leur développement dans le Monde arabe ?
Ce que je constate, c’est que le Monde arabe a de très bons ingénieurs et des techniciens très doués mais je vais vous dire quelque chose. Une fois qu’un étudiant issu du Monde arabe termine ses études, que fait-il. Il essaie de trouver un travail et il se marie. Nous n’avons pas la culture entrepreneuriale et c’est encore pire s’il ne réussit pas. Vous savez, on apprend en faisant des erreurs. Il faut entreprendre et s’il y a un échec, on apprend. Il faut s’ouvrir au monde et il faut que les gouvernements des pays arabes mettent en place des systèmes qui permettent la création d’entreprises et donc la mise en place d’un écosystème qui fera en sorte que tout le monde y gagne. De plus, je dirais aux étudiants arabes mais aussi aux autres, le monde est votre marché.
Certes mais les logiciels sont chers et comment un étudiant va-t-il pouvoir se le permettre ?
Non je ne suis pas d’accord car Microsoft donne gratuitement les logiciel pour les étudiants que ce soit dans le programme DreamSpark ou BizSpark. Par contre, et il faut le répéter, ce qu’il faut absolument, c’est que les gouvernements aident et protègent leurs étudiants et leur donnent les moyens pour s’exprimer en les aidant à développer l’esprit d’entreprenariat et à créer un écosystème.
*Walid Abou Hadba est Corporate Vice-president of Microsoft’s Developer & Platform Evangelism (DPE) Group