20 janvier 2025

Au menu de la première rencontre algéro-malaisienne e-gouvernance, ressources humaines et cybersécurité

Lors de la conférence de presse initiée par le MPTIC, Mohamed Baït, secrétaire général du ministère, dit que « nous avons signé un accord pour mettre en place le e-gov, la cybersecurité et l’innovation avec la Malaisie, au cours de la première rencontre algéro-malaisienne à Alger, et le second round se fera dans une année à Kuala Lumpur ».
Cette première rencontre, dira-t-il, a permis la mise en place de groupes mixte algéro-malaisiens avec trois thématiques : e-gov, cybersécurité et innovation.  Cherif Benmahrez, spécialiste et membre de la team e-gov,  affirme pour sa part que « c’est la ressource humaine qui est mise en avant. Nous allons mettre en place un plan de formation et un autre pour la formation des formateurs » tout en ajoutant que « la formation de la ressource humaine est un élément clé pour le développement des TIC en Algérie ». Le sujet n’a pas l’air nouveau… et pourtant !  Il ajoutera qu’il va falloir mettre en place une stratégie de développement de la ressource humaine car les TIC ont apporté des changements profonds dans la gestion. Il ajoutera que « la stratégie de développement des ressources humaines doit être centrée sur des actions spécifiques et des questions de planification des ressources qui visent à résoudre le problème de la production de la main-d’œuvre TIC appropriée pour répondre aux niveaux actuels et projetés de la demande. En d’autres termes, l’accent est mis sur les voies et moyens pour combler l’écart entre la demande et l’offre en compétences et expertise TIC ». Pour l’équipe « innovation »,  Mohamed Baït dira que cette équipe mettra en place les moyens pour un échange d’expériences entre les experts algériens et les experts malais, « qui sont parmi les meilleurs au monde », ajoute Ouhadj, conseiller auprès du MPTIC et président de la délégation algérienne. Concernant les cyberparcs, le secrétaire général dira que « les Malaisiens sont intéressés par les Twin-Tower de Sidi Abdellah » qui pourrait être un centre de création, d’innovation et de recherche/développement sans oublier qu’ils sont aussi intéressés par le cyberparc d’Oran. Pour la troisième thématique, à savoir la cybersécurité, M. Ouhadj dira que « la Malaisie a une très grande expérience dans ce domaine et nous avons décidé d’utiliser son expérience dans les domaines juridiques mais aussi techniques ». Nous lui avons posé la question de savoir si c’était pour étendre le DZ-Cert ; il répond à ce sujet qu’« il va falloir étoffer le DZ-Cert ». Le Cert ou Computer Emergency Response Team est un point d’intérêt qui assiste ses adhérents en matière de sécurité informatique dans le domaine de la prévention, la détection et la résolution d’incidents de sécurité. Son rôle est d’être un point de contact pour la communauté d’utilisateurs qu’il représente. Cette structure doit pouvoir centraliser et diffuser l’information à des interlocuteurs identifiés par des canaux sûrs. C’est l’incident du ver Morris qui a été le véritable signal d’alarme pour une coordination au niveau des administrateurs systèmes et des responsables informatiques pour lutter contre ce type de phénomènes et qui a permis la création du premier CERT : le CERT/CC CERT Coordination Center  implanté à la Carnegie Mellon University de Pittsburgh (Pennsylvanie) par la DARPA (Defence Advanced Research Projects Agency). Ce qui a permis La centralisation de la coordination en matière de sécurité informatique au sein de l’organisation (point de contact) mais aussi la centralisation et la spécialisation du traitement et de la réponse aux incidents. « www.wikayanet.dz » est le site du DZ-Cert. M. Ouhadj ajoutera que «  l’Algérie avait demandé il y a six mois l’adhésion au traité UIT-Impact qui est une initiative de la Malaisie pris en charge par l’UIT ».
Impact pour International Multilateral Partnership Against Cyber-Terrorism (Partenariat international multiparties contre le cyberterrorisme) a été officiellement lancé le 20 mai 2008 au Sommet mondial sur la cybersécurité (WCSS) qui s’est tenu à Kuala Lumpur en Malaisie. Un  Mémorandum d’accord signé en mai 2011 entre l’UIT et IMPACT  assure un appui et des services en matière de cybersécurité aux Etats membres de l’Union et à d’autres organisations du système des Nations unies. Impact est une initiative visant à rassembler les gouvernements, les dirigeants de l’industrie et les experts afin de coordonner les réponses apportées aux menaces qui pèsent sur la cybersécurité et les infrastructures essentielles. Impact a quatre activités principales : réponse, à l’échelle mondiale, aux cyberattaques; analyse de la politique en la matière et coopération internationale; formation et amélioration des compétences, certification de sécurité et recherche. Impact s’emploie à réunir les gouvernements, les représentants de l’industrie et des milieux universitaires en vue d’améliorer collectivement la capacité de la communauté mondiale à prévenir les cybermenaces et à y réagir. M. Ouhadj citera l’exemple bien connu d’un pays serbe qui a vu toutes ses infrastructures tomber à cause d’une cyberguerre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *