11 décembre 2024

Zone de rupture : l’entreprise au cours de la prochaine décennie technologique Les technologies ne créeront plus d’opportunités d’affaires

Dans le secteur informatique, le lancement d’App Store en ligne par Apple n’est pas la résultante d’une technologie réellement innovante, mais d’une nouvelle idée du marketing et de la distribution des logiciels qui a induit le développement d’une plateforme et d’un ensemble de processus plus efficaces.
Ricoh et The Economist Intelligence Unit (EIU) publient une étude avancée qui révèle les impacts de la technologie dans les entreprises d’ici à 2020. Cette étude révèle que le développement des technologies existantes continuera d’avoir une influence importante sur les pratiques et les modèles commerciaux au cours de la prochaine décennie. Les entreprises ne pourront échapper aux effets de rupture induits par les évolutions technologiques, aussi stimulantes soient-elles. Celles dont les processus, les structures et la culture sont flexibles seront capables de s’adapter rapidement. Les changements apportés par la technologie seront pour elles une source intéressante de nouvelles opportunités. Le besoin de transformation des entreprises dû à la technologie est avant tout attribué au développement des capacités informatiques à bas coût, ainsi qu’au stockage et à la bande passante disponibles via le « Cloud computing ». Les organisations vont en effet continuer à accumuler d’importantes quantités de données qui proviendront de sources de plus en plus diversifiées. Cette tendance, qui s’accélère sans cesse, est appelée « Big Data ». Par ailleurs, la communication par vidéo, les médias sociaux et d’autres outils vont de plus en plus se répandre au sein des entreprises. Ces technologies existent déjà et, bien que de nouvelles technologies vont probablement voir le jour, ce qui importe dans les grandes transformations des modèles opérationnels, c’est la manière dont elles sont mises en œuvre. Cette étude montre aussi que l’innovation dans les processus et les méthodes joue un rôle plus important dans l’évolution du modèle commercial que l’innovation technologique elle-même. En 2008, dans le secteur informatique, le lancement d’App Store en ligne par Apple n’est pas la résultante d’une technologie réellement innovante, mais d’une nouvelle idée du marketing et de la distribution des logiciels qui a induit le développement d’une plateforme et d’un ensemble de processus plus efficaces. eBay et Facebook ont pu prendre des positions de leaders du marché en créant de nouveaux modèles commerciaux basés sur une technologie existante. L’étude met également en avant des conclusions selon lesquelles la majorité des secteurs d’activité connaîtront une rupture technologique. Six dirigeants d’entreprise sur dix pensent en effet que le marché dans lequel leur société évoluera en 2020 ne ressemblera en rien à ce qu’il est aujourd’hui. Pour les entreprises qui en ont la maîtrise, le phénomène « Big Data » va constituer une activité à part entière. A mesure que les transactions seront automatisées et que la collaboration deviendra de plus en plus virtuelle, la raison d’être du stockage physique et celle des bureaux va se transformer. A l’instar des transactions bancaires aujourd’hui et des agences bancaires qui deviennent des espaces de conseil, de nombreux métiers impliquant une rencontre physique seront impactés par ces changements. D’ici à 2020, les clients auront complètement supplanté les départements traditionnels de R&D et seront devenus la première source d’idées de nouveaux produits et services. Aussi, les prises de décisions s’effectueront de manière plus en plus de façon décentralisée ; 63% des décideurs prévoient ainsi une évolution vers un modèle opérationnel plus décentralisé ; ils pensent également que les décisions tendent de plus en plus à être prises individuellement par les employés plutôt que par des conseils de direction centralisés, selon l’étude menée. L’étude, réalisée par The Economist, s’appuie sur une enquête menée auprès de 567 cadres dirigeants (dont 46 % appartiennent aux comités de directions). Les répondants sont issus de tous types de secteurs d’activité, incluant les services financiers, le secteur public, la santé, l’éducation, les services professionnels, technologie, fabrication. 43% des entreprises interrogées ont un chiffre d’affaires annuel égal ou supérieur à 500 millions de dollars.

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