En ces temps de chute de températures et de neige abondante, une bonne chose est à signaler : Internet n’a pas cessé de fonctionner. On avait craint le pire avec les coupures d’électricité et de gaz dans certains quartiers. Mais le réseau a résisté à un climat capricieux. Un bon point à mettre à l’actif d’Algérie Télécom. Vous voyez, on ne parle pas que des mauvaises nouvelles dans cette chronique. Mais on ne peut pas ne pas critiquer le modeste débit qui est assuré, l’accueil froid et impersonnel dans les Actel ou le manque de réactivité pour rétablir une ligne en dérangement. Les PDG qui se sont succédé à ce poste de responsabilité ont beau répéter qu’il faut, au moins, soigner l’image de l’entreprise. Peine perdue : les citoyens ne perçoivent aucune amélioration dans les prestations quotidiennes. Comment le groupe a-t-il pu adopter alors le slogan « le bon choix » alors qu’il s’agit tout simplement « d’un seul choix » ? Une question qui devrait être posée dans l’émission « Questions pour un champion » de France 3 avec comme cadeau un abonnement d’un an à Djaweb pour celui qui aura donné la réponse la plus convaincante. Bref, passons à autre chose. La téléphonie mobile en Algérie comptait 35,2 millions d’abonnés en 2011, une hausse de 2,5 millions d’utilisateurs par rapport à 2010, selon des informations parues dans la presse nationale, citant l’Autorité de régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPT). Les trois opérateurs ont augmenté leur nombre d’abonnés. Djezzy reste indétrônable sur son fauteuil de leader malgré les turbulences qu’il a traversées. Mobilis se contente d’une deuxième position qui lui colle décidément à la peau et Nedjma se partage le reste du gâteau. Mais l’ARPT ne fournit aucune indication sur le profil de ces clients. Qui sont-ils ? Quelle est la part du postpayé par rapport au prépayé ? Y a-t- il migration d’un opérateur à un autre et pourquoi ? L’ARPT ne communique d’ailleurs que rarement par la très officielle APS. A part quelques séminaires dans les hôtels haut de gamme, aucune conférence de presse n’a été organisée depuis longtemps. Pour avoir des informations, c’est la croix et la bannière. « Tout est secret ! Tout est sensible ! », nous dit-on …
Lui demander de se prononcer sur la portabilité du numéro de téléphone mobile de l’abonné qui lui offre la possibilité de garder le même numéro chez les autres opérateurs, c’est lui demander de percer un mystère de l’univers alors que c’est la tendance dominante dans le monde. Et le roaming national ? Motus et bouche cousue …
Pourtant Moussa Benhamadi, l’actuel ministre des PTIC, a été favorable. Il a suggéré une faisabilité : une couverture portera en premier lieu sur les axes non couverts par le réseau, une opération qui se généralisera en seconde partie sur l’ensemble du territoire. Déclaration faite il y a presque un an. Quant à la 3G, on n’osera même pas poser la question à l’Autorité. Un appel à la concurrence pour l’octroi de cette licence a été lancé puis retiré sans qu’on nous explique la raison. Seul le ministre a justifié cela par le manque de préparation des opérateurs exerçant sur le marché. Un argument qui fait franchement sourire.
Ne jouons pas les trouble-fêtes et puisqu’on parle de fête, signalons que l’opérateur de téléphonie mobile Nedjma a organisé la semaine dernière à l’hôtel Mercure à Alger un dîner en l’honneur de la presse nationale à l’occasion de la nouvelle année 2012. Une occasion qui permet aux journalistes de se rencontrer autour d’une bonne table et de discuter à bâtons rompus sur l’actualité des TIC mais aussi sur d’autres sujets de l’heure en toute franchise. Il y a ceux qu’on côtoie lors des couvertures médiatiques et ceux qu’on voit moins souvent. Des sourires sont distribués et des poignées de main sont offertes. Joseph Ged, directeur général, en profite pour parler de « partenariat avec la presse », de « consolidation de la profitabilité financière » et se projette déjà dans l’avenir en annonçant la participation de l’opérateur aux célébrations marquant le cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie (1962-2012). L’étoile qui orne le drapeau algérien a dû lui donner des idées. Ainsi, deux étoiles se rencontrent pour briller dans le firmament de leurs espérances.