Avec 5,5 milliards de dollars, le secteur des télécoms en Algérie représente 15,2% de l’activité des services, selon les résultats du recensement économique national 2011 effectué par l’ONS. Du côté des entreprises, avec la complexification et la multiplication des terminaux, les télécoms sont devenues un véritable casse-tête. Il faut aller vers plus de gestion des dépenses. Selon des constats que nous avons faits en discutant avec les directeurs de grandes, moyennes et petites entreprises, la dépense en télécoms est un lourd fardeau pour les TPE que représente le tissu industriel algérien. Cela dépasse même les investissements de la TPE en informatique, nous disent plusieurs chefs d’entreprise, et représente un bon pourcentage du chiffre d’affaires.
Et c’est la dépense en téléphonie mobile qui croît chaque année avec un pic pour les entreprises de distribution qui ont un nombre important de commerciaux et d’agents de distribution. Les dépenses dans la téléphonie fixe sont en nette régression, cela s’explique par la forte augmentation du nombre d’abonnés au mobile. En effet, d’après l’Arpt, on compte 34,5 millions d’utilisateurs du mobile en Algérie ; soit plus que la population. Ce qui maintient le fixe, c’est l’Internet. D’après les chiffres donnés par Moussa Benhamadi, il y a plus de 850 00 accès à Internet de type ADSL qui donne vraisemblablement plus de 2,5 millions d’internautes; sans oublier les lignes dédiées et les lignes louées pour les universités et les entreprises grands comptes.
La plupart des chefs d’entreprises que nous avons rencontrés estiment que la concurrence est effective. Ils jugent que les opérateurs ont fait des efforts pour étoffer leurs offres et pour modifier leurs tarifs mais que la portabilité, la 3G et les tarifs de roaming sont un frein.
L’autre axe que nous avons voulu connaître est la transmission de données par les lignes fixes. Ce poste paraît stable mais devrait augmenter à partir de cette année avec l’offre eGov, les banques et les assurances ainsi qu’avec l’entrée de la 3G. Son poids est particulièrement fort du fait de l’importance des flux liés à ces activités.