Du nouveau dans le processus d’attribution de la licence d’exploitation de la téléphonie mobile de 3e génération (la 3G) : l’opération sera relancée avant la fin de l’année. La déclaration émane du ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Moussa Benhamadi. Il l’a faite, la semaine dernière, à l’issue de la signature d’une convention de coopération avec le ministère des Travaux publics. Pour le ministre, le processus dont il est question n’a jamais été remis en cause. Sauf qu’il a été reporté, une mesure qui a suscité beaucoup d’interrogations dans les milieux des initiés. En octobre dernier, Moussa Benhamadi avait en effet décidé de reporter les échéances des différentes étapes du processus d’octroi de la licence 3G suite au souhait des opérateurs de disposer davantage de temps pour mieux préparer leurs dossiers. Explication : à l’issue de la première étape relative au retrait de l’appel à la concurrence pour l’octroi de la licence 3G, les opérateurs ayant procédé au retrait de cet appel ont émis le souhait de disposer davantage de temps pour leur permettre de mieux préparer leurs dossiers de candidature, selon les termes d’un communiqué rendu public par le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication. Aujourd’hui, les choses semblent évoluer dans le bon sens, et le ministre se montre optimiste. Il affirme que l’évaluation de l’état de préparation des trois opérateurs de téléphonie mobile (Mobilis, Nedjma et Djezzy), attributaires potentiels de cette licence, a été initiée. Non sans difficultés, selon Moussa Benhamadi qui n’en dira pas davantage sur les contraintes rencontrées. Fait-il allusion au dossier Djezzy ? Peu probable. A priori, le processus d’attribution de la licence 3G est ouvert aux trois opérateurs, Djezzy compris. Seulement, Djezzy demeure frappé d’une décision d’interdiction de domiciliation par la Banque d’Algérie ; du coup, il lui est difficile d’importer des équipements. Moussa Benhmadi estime, lui, que Djezzy a la possibilité d’acheter des équipements auprès d’équipementiers qui sont installés au niveau national. De même ; il lui est possible d’acheter des équipements -y compris des équipements dits sensibles- par le biais d’intermédiaires algériens. A première vue, les choses se présentent bien pour Djezzy, pour se faire une place dans le juteux marché de la 3G, d’autant plus que cette filiale vient de recouvrer ses redevances fiscales, dans le cadre du redressement fiscal dont elle a fait l’objet, selon une déclaration toute récente du directeur général des impôts. Il y a un peu plus d’un an, des discussions ont été engagées avec les opérateurs potentiellement éligibles à la licence 3G. Le processus a été déclenché après que les pouvoirs publics eurent collecté l’avis des opérateurs, mais aussi des équipementiers. Et c’est à la lumière de ces discussions que la date du 31 mars 2012 a été arrêtée pour le lancement effectif de la 3G. Et la question du réseau, de la couverture ? La couverture se fera de manière progressive, à l’identique de la 2G. Ainsi, le monde de la 3G est en train de se dessiner.
Les Algériens vont certainement l’apprécier. Les premières applications grand public de la 3G sont l’accès à Internet, le visionnage de vidéos voire d’émissions de télévision et la visiophonie. Reste cependant une variable de taille, le prix. Laissons faire le marché, c’est-à-dire que la concurrence va pousser les opérateurs à pratiquer des prix raisonnables. Attendons pour voir.