21 septembre 2024

Journée sur l’entreprenariat à l’école polytechnique Enraciner l’esprit d’entreprendre chez les étudiants

L’Ecole polytechnique d’Alger a eu sa journée entreprenariat avec la participation de l’ASI et de Casbah Angel. Ces initiatives ne suffisent pas, loin s’en faut, plus encore sont nécessaires
C’est dans un amphithéâtre de l’Ecole que s’est tenue une journée de vulgarisation de la notion d’entreprenariat. L’entrepreneuriat (ou, selon une orthographe un peu moins courante, entreprenariat) est notamment l’action de créer de la richesse et/ou de l’emploi par la création ou la reprise d’une entreprise. L’entrepreneuriat est une activité difficile et bon nombre de projets de création d’entreprises n’aboutissent pas. Et c’est le message qu’a voulu donné M. Ali Azzouz, l’un des fondateurs de Casbah Angel en disant : « Si 2 sur 10 réussissent à créer une entreprise fiable, alors nous avons réussi. » D’un autre côté, M. Brahim Embouaza, juriste de formation et cofondateur de l’Algerian Startup initiative (ASI), aussi entrepreneur dans l’âme, parle de « vouloir créer », qui est un élément critique pour l’entrepreneur.
Ce que tous les analystes et experts reconnaissent, c’est le fait que les petites et moyennes entreprises peuvent être des moteurs de la création d’emploi, des pépinières d’innovation et d’esprit d’entreprise. Mais dans beaucoup de pays, elles occupent une place marginale dans l’écosystème économique intérieur. Elles n’ont pas accès au financement et aux capitaux à long terme, base sur laquelle les entreprises se développent. Toutefois,  d’autres types de financements ont vu le jour comme les Business Angel ou les Ventures Capitals.
M. Yacine Rahmoune, entrepreneur venant de la Silicon Valley et cofondateur de l’ASI et de Casbah Angel, il souligne le rôle important de « la confiance » que dégage un entrepreneur. « Si vous voulez qu’un investisseur mette des sous dans votre projet, il faut d’abord qu’il puisse vous faire confiance. » Tout cela est important mais comme le dit si bien Zak, « s’il n’y a pas une bonne idée derrière, personne ne marchera avec vous ».
Les questionnements commencent à bruisser dans la salle et une étudiante pose la question : « Faut-il créer son entreprise à la fin du cursus ou faut-il d’abord travailler avant de créer son entreprise ?» La question a permis d’ouvrir le débat au sein des personnes qui animaient cette session. Tous diront qu’il faut créer une entreprise quand on a une bonne idée qui s’adapte au marché et presque tous diront qu’ils ont travaillé dans des entreprises « pour apprendre » avant de créer la leur.
La session « financement » a permis à Yazid Taalba, de Maghreb Invest, de parler des institutions de financements présentes en Algérie et à essayer de répondre à ces deux questions. Comment peut-on libérer le potentiel du secteur privé et les forces de l’entreprenariat ? Comment le secteur privé existant peut-il contribuer à relever ce défi ? Il s’est également attaché à présenter une large gamme d’exemples de bonnes pratiques qui indiquent comment les capacités du secteur privé peuvent être mises à contribution de manière optimale pour servir la cause du développement et de l’entreprenariat en Algérie. Et l’échec ? Pour Ali Azzouz, « un échec est aussi une bonne chose. Cela permet d’apprendre et de ne pas faire un échec la prochaine fois ».  Le flot de questions ne s’arrête pas et des conciliabules commencent à se mettre en place. Pour Yacine Rahmoune, « nous présentons ici nos idées et nos conclusions à titre d’orientations, aux fins d’induire des réactions et de lancer un dialogue constructif. Nous visons à faire fonction de catalyseurs ». Apres avoir brossé un tableau de l’école polytechnique, « l’entrepreneuriat est une activité qui crée de nombreux emplois », conclut le directeur de l’école dans son allocution de clôture en ajoutant que « très prochainement, l’école polytechnique aura son incubateur ».

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