Ce que nous ne comprenions pas, c’est que le géant des puces Intel n’a jamais pu placer un chip auprès d’Apple et Ottelini a poussé très fort pour cela mais il n’a pas réussi. Il en a souffert et pour contrecarrer, il lance l’Ultrabook mais tout porte à croire que si Apple avait accepté de travailler avec Intel, le projet Ultrabook aurait été rangé dans une remise.
Les langues commencent à se délier et on apprend que Steve Jobs voulait bien travailler avec Intel pour l’iPad mais que son développeur en chef ne voulait pas en entendre parler et il cherchait une puce à faible consommation, plus faible que l’Atom d’Intel.
De plus, Apple est devenu tellement intransigeant pour ARM qu’elle a commencé à concevoir ses propres puces basées sur sa technologie, en utilisant une équipe d’ingénieurs acquis à cette technologie et en achetant la startup PA Semi. Et là ce n’est que l’une des nombreuses anecdotes qu’a raconté Walter Issacson dans son livre consacré à la biographie de l’emblématique Steve Jobs et qui est paru après sa mort.
Intel, avait dit Jobs, aurait voulu faire un « grand projet commun » avec Apple pour concevoir des puces pour les futur iPhone, mais n’a pas été sélectionné. Pour Jobs selon l’auteur, « il y avait deux raisons pour lesquelles nous n’avons pas à aller avec eux. On sait qu’ils sont très lents. Ils sont comme un paquebot, pas très souples. Nous [Apple] sommes habitués à aller assez vite. La deuxième chose est que nous ne voulions pas leur enseigner tout ce que nous savons et qu’ils aillent le vendre à nos concurrents. »
Selon le livre d’Issacson, Ottelini réfute cette façon de voir. La vraie question, dira le PDG d’Intel, c’est qu’Apple et Intel ne pouvaient s’entendre sur les prix des puces. Il ajoute aussi que les deux sociétés ont été également en désaccord sur « qui contrôle la conception ». Paul Ottelini rappelle qu’en 1990, il a travaillé avec Jobs pour son projet NeXT et qu’en 2005, il a pris des puces Intel pour son Macintosh alors qu’il utilisait les PowerPc d’IBM et Motorola. Et c’est le prix qui décida Jobs à aller vers Intel selon l’auteur.
Enfin, Jobs et Paul Otellini faisaient des promenades au-dessus du campus de l’Université de Stanford, et discutaient sur l’évolution de l’informatique dans le monde. Et à la fin de la promenade, Jobs s’adonnait toujours aux marchandages sur les prix, écrit Isaacson.