Au-delà des discours prononcés lors des séminaires par les ministres successives et les intentions de relance, les TIC ont-elles une chance de s’imposer dans notre quotidien ? La question est loin d’être inutile au regard de l’actualité nationale. Le taux d’utilisation des modes de paiement électronique en Algérie ne dépasse pas les 10%, a indiqué Mohamed Laksaci, Gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), soulignant, pour atténuer l’effet de cette annonce, que l’institut d’émission encourage le recours à ces nouveaux modes. Cette information a été donnée en plus au sein de l’auguste APN en réponse aux questions des députés sur le rapport de la (BA) quant à la situation économique et monétaire de l’Algérie en 2010 et au premier semestre 2011.
Aveu d’échec ? Pas du tout ! Les décideurs préfèrent parler de dysfonctionnements, de carences ou de simple accident de parcours. Sauf que pour le commun des citoyens, il y a déjà plusieurs années qu’on leur parle de ce sujet et qu’ils ne voient pas les effets sur le terrain. A qui la faute ? Et bien, disons à tout le monde et à personne. Ce n’est certainement pas la faute du ministre des PTIC qui en a fait son cheval de bataille. Ni aux responsables de la poste et des institutions financières qui ont fait l’effort de distribuer des prospectus à l’entrée des bureaux de postes et des banques. Rappelons certaines vérités.
Pour mettre en place des transactions du point de vue technologique, un ensemble d’outils et de moyens de communications doivent être mis en place. D’abord, il faut une infrastructure réseau stable et fiable pour garantir un échange d’informations entre tous les intervenants de la transaction. Il faut assurer une accessibilité au réseau Internet par le haut débit. La sécurisation des transactions électroniques concerne plusieurs axes de développement technologiques et peuvent être combinés. Sans oublier la certification et signature électronique et la confiance en ligne. Autant dire qu’un grand chantier nous attend dans ce domaine. Si ce concept connaît un réel développement dans les pays avancés au point de constituer une nouvelle culture et un nouveau mode de vie du citoyen, sa présence en Algérie reste modeste. Dans notre pays, la carte bancaire reste encore rarement utilisée. Cela est dû principalement à la rareté des commerçants acceptant le paiement à la carte. Ces derniers refusent ce système pour cause de fuite des impôts. Il faut dire aussi que même le chèque n’est pas un mode de payement ancré dans la culture nationale, malgré les actions entreprises par les différentes banques algériennes à sa réhabilitation. Dans un autre contexte, Nedjma a organisé la 31e session de formation au profit des journalistes membres de son Club de Presse. Le thème a porté sur « les métiers de la communication». M’hamed Bitouri, docteur en psychologie et expert international en ressources humaines et en communication, a démontré que la communication n’est pas une mode mais le futur des entreprises économiques qui veulent réussir. Elles seront récompensées par plus de fidélité et de reconnaissance à la marque. Or, que constatons-nous ? La « com » est souvent réduite à une lourde et poussiéreuse structure qui au mieux rédigent et envoient des communiqués de presse ou des mises au point et souvent ne paraît même pas dans l’organigramme (manque de reconnaissance) ! Et même s’il y a un directeur de la « com », il ne faut pas qu’il oublie qu’il faut continuellement se référer au directeur général même pour la moindre virgule dans un texte banal.
Et pour terminer, une note optimiste : Hachemi Belhamdi, PDG d’Algérie Télécom, a déclaré : « Un partenariat avec la République de Djibouti intéresse Algérie Télécom. Nous avons les moyens humains et matériels pour investir cet espace et bien d’autres à l’échelle du continent africain ». Pourquoi pas ? La conquête de l’espace a commencé par un rêve…