« Les Algériens sont peu portés sur le paiement électronique. » C’est le Gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, qui l’a annoncé le 17 octobre dernier devant l’Assemblée populaire nationale, en réponse à une question relative à la situation économique et monétaire de l’Algérie 2010/2011
Au moment où certains pays passent la vitesse supérieure en utilisant les technologies de pointe, en Algérie, le mode de paiement électronique traîne toujours du fait que le taux d’utilisation des modes électroniques est seulement de 10 %.
La modernisation des transactions financières par le fameux terminal électronique n’est pas pour demain puisque le client d’une banque doit attendre jusqu’à 12 mois dans certains cas pour réceptionner sa fameuse carte électronique interbancaire. Les Algériens sont peu portés sur le paiement électronique. C’est le Gouverneur de la Banque d’Algérie Mohamed Laksaci, qui l’a annoncé le 17 octobre dernier devant l’Assemblée populaire nationale, en réponse à une question relative à la situation économique et monétaire de l’Algérie 2010/2011. Même modernisé, le paiement électronique n’attire pas de clients. Justifiant ce taux très faible, le gouverneur de la BA a expliqué que le mode de paiement en Algérie a été modernisé, mais, dit-il, « les Algériens ne sont pas très portés sur ce mode de paiement, et ce, malgré les efforts déployés dans ce sens ». Rassurant que l’Algérie dispose de système de paiement moderne et sécurisé, Mohamed Laksaci a relevé d’emblée que les opérateurs économiques, qui restent toujours réticents quant à ce mode de paiement, continuent toujours d’utiliser le paiement classique.
D’après lui, la part de l’utilisation des modes de paiement classiques demeure élevée, ce qui reflète une forte tendance des consommateurs à recourir aux billets de banque dans le règlement des achats. « Il faut des efforts soutenus de la part de toutes les parties concernées, telles que les banques, les commerçants et les opérateurs économiques mais aussi les consommateurs », a-t-il recommandé. Par ailleurs, Algérie Poste vient de lancer son nouveau service de paiement électronique. Ce nouveau mode de paiement est loin de susciter l’engouement des clients d’Algérie Poste. Sur un total de 6 millions de cartes magnétiques confectionnées, seules 2 millions de cartes sont utilisées, soit un tiers de clients qui optent pour ce nouveau système. Néanmoins, le directeur général d’Algérie Poste, M. Mahloul, est plutôt rassurant.
Des aménagements ont été apportés au système automatique pour qu’il puisse reconnaître ces cartes de retrait en tant que cartes interbancaires de paiement, puisqu’elles ne servent jusque-là qu’au retrait d’argent au niveau des distributeurs automatiques de billets (DAB). Les utilisateurs de ces cartes peuvent s’en servir au niveau des agences commerciales de certaines entreprises publiques telles Sonelgaz, Naftal, Algérie Télécom et l’Algérienne des Eaux (ADE) ainsi qu’au niveau des bureaux de poste pour le règlement des factures d’électricité, de téléphone, etc. Malgré les assurances des responsables des établissements bancaires et financiers et en dépit des différentes mesures prises pour accélérer le développement du système monétique interbancaire en Algérie, les clients algériens n’expriment toujours pas un grand engouement pour l’utilisation de la carte électronique. En témoignent les chiffres établis par les différents établissements bancaires. Les trois types de cartes magnétiques émises par Algérie Poste, à savoir la carte CCP, la carte classique et la carte Gold ont été utilisées dans 3,5 millions de transactions par mois. Les craintes et réticences des Algériens sont justifiées puisque les clients de la poste et des banques en ont assez des problèmes rencontrés, par le passé, dans les opérations de retrait automatique à cause des pannes répétitives des distributeurs automatiques. Aussi, il faut relever que pour obtenir sa carte magnétique, le client qui a déjà ouvert son compte à la banque doit attendre jusqu’à dix mois pour réceptionner enfin la fameuse carte. Ces lenteurs bureaucratiques ont dissuadé les clients qui préfèrent retirer leur argent et régler leurs factures par le mode classique.