Même si un ordinateur fonctionnant à New York, Pékin, Paris ou Alger contient les mêmes composants électroniques, utilise le même logiciel de base, requiert le service d’un personnel de même qualification, la technologie ou les technologies de l’information et de la communication, qui possèdent l’apparence de l’objectivité, de la neutralité et de l’universalité, est dépendante d’un contexte variable d’un pays à un autre. En Algérie, les TIC ne sont pas considérés comme un outil neutre, mais comme un ferment, comme un levier ou comme un outil de développement. Cette conception permet d’envisager les TIC non seulement comme un facteur de progrès économique mais aussi de progrès social. Et celui qui parle de TIC en Algérie crie matériel informatique et ordinateurs, alors que rien que pour les ordinateurs, l’Algérie, en 1978, préhistoire pour certains, à elle seul possédait plus d’ordinateurs que toute l’Afrique, aujourd’hui, on constate qu’avec beaucoup de moyens mis à la disposition des universités, école supérieures, entreprises, il n’y a pas de groupe, d’élites ou de société de développement de software qui sort du lot.
La question qui se pose d’elle-même : sommes-nous un pays sans software ou bien sommes-nous un pays qui, après avoir importé les usines clé-en-main, le matériel informatique, les biens d’équipement et maintenant le chocolat, va encore importer les logiciels et la main d’œuvre qui va avec. Où allons-nous ? Alors que l’Internet, les apps remettent tout sur la table et nous permettent de reprendre le train, on hésite encore et encore. Osons alors ! Osons passer du stade de la réflexion à celui de l’action.