A l’heure du « tout IT », il est difficile de traverser la rivière technologique sans se mouiller ! Plus qu’un luxe, mieux communiquer est devenu une nécessitée. Conscients de ce phénomène, les operateurs téléphoniques sont bien décidés à profiter de cette mouvance ; ils nous attireront à coups d’arguments publicitaires et de larges gammes d’offres dans un monde, nous assurera-t-on, « meilleur ». Dernière révolution en date -bien qu’à la traîne- « l’arrivée » prochaine de la 3G. Entre ceux qui l’accueillent à bras ouverts et ceux qui la boudent déjà, les Algériens ne lésinent pas sur les arguments. De tous les âges et de tous les horizons, ils ont la parole…
Walid, 23 ans, ingénieur : Il était grand temps ! Nous vivions une époque où s’informer et communiquer relèvent plus de la nécessité que du luxe, vérifier nos mails, faire une recherche sur Google ou plus simplement lire l’actualité en continu feront bientôt partie du paysage virtuel algérien. Son arrivée sera aussi une opportunité pour les jeunes développeurs algériens de créer un contenu propre à notre mode de vie.
Yassine, 21 ans, étudiant : Améliorons ce qui existe déjà avant de penser à plus, car quoiqu’on en dise, l’Algérie n’est pas Alger, Oran et Annaba, le réseau télécoms est loin d’être équitable, au lieu de rétablir la continuité, nous ne faisons qu’augmenter la fracture technologique déjà béante.
Mohamed, 30 ans : Lors de mes voyages à l’étranger, la 3G m’a littéralement sauvé la vie, itinéraires, hôtels, météo… Je n’avais plus à parler le langage des signes ou à demander mon chemin tous les 20 mètres. Une véritable révolution ! Dommage que le contenu ne soit pas plus étoffé en Algérie, des applications telles que le GPS ne seraient certainement pas de trop.
Anissa : Très sincèrement cela me laisse indifférente, mon téléphone me sert plus d’un réveille-matin qu’autre chose.
Oussama, 24 ans, journaliste : Pourquoi parler de 3G quand le monde surfe déjà sur d’autres standards. En pensant rattraper un retard, nous en créons un autre? La technologie s’acquiert en temps voulu et là on est franchement à la bourre. Ce n’est pourtant pas magique, il n y a qu’à voir nos voisins du Maroc.
Lydia, 15 ans, lycéenne : Du moment que je ne peux m’empêcher de tweeter en cours !
Mounir, 26 ans, architecte : En sachant que le salaire national minimum garanti est de 18000 DA, dépenser la moitié pour avoir Internet sur son téléphone est tout simplement absurde.
Malik, 30 ans, cadre commercial : Mieux vaut tard que jamais ! J’ai franchement hâte d’y être.
Sid Ali, 23 ans, étudiant : Se lancer dans la tri-technologie (télévisions sur câble, téléphonie mobile et fixe et SDSL) serait plus judicieux pour l’Algérie que de démarrer la 3G? en retard.
Mourad, 40 ans, fonctionnaire : Je pense payer déjà assez cher pour avoir Internet à la maison !
Lamia, mère au foyer : Ça reste une évolution comme une autre, bonne à prendre.
Imad, 33ans : Mon smartphone servira enfin à quelque chose…
Karim, 24ans : Si c’est une mise à jour que mon opérateur me propose, alors pourquoi pas. De là à prendre un nouvel abonnement, changer de numéro et revoir par la même occasion mes dépenses, certainement pas
Saddek, 27 ans, photographe : J’attends de voir ! On verra sur place ce que ça donnera, le prix, le service, le débit? tout est à prendre en considération. Mais sincèrement je reste perplexe. Déjà que l’on subit le débit Internet en Algérie, ça ne présage rien de bon, j’espère me tromper !
Kahina, 47 ans : Je n’ai pas Internet à la maison, et ça ne me manque pas plus que ça. Alors la 3G, très peu pour moi.
Nihed, 22 ans, étudiante : Espérons que ce soit accessible à tous, car à quoi bon avoir la 3G si c’est pour que les principaux intéressés -à savoir les jeunes- ne puissent pas se le permettre.