Cisco aurait sans doute préféré éviter ce genre de publicité sur son offre de vidéosurveillance. Le Wall Street Journal de la semaine dernière a révélé que le champion des réseaux IP, qui a récemment décidé d’accentuer ses parts de marché comme « leader » de la vidéosurveillance, en s’alliant à des partenaires spécialisés, a répondu à un appel d’offres d’une ville chinoise -Chongging. Cette grande ville, peu connue, compte pas moins de 12 millions d’habitants sur une superficie de 25% supérieure à celle de New York (soit une conurbation de plusieurs centaines de kilomètres de côté). Le projet consiste à installer des équipements sur pas moins de 500 000 points géographiques, carrefours, parkings et divers lieux publics. Les autorités chinoises invoquent la lutte contre la criminalité et ont baptisé le projet « Peacefull Chongging ». De leur côté, les associations des droits de l’homme s’émeuvent du risque d’un vaste flicage de la population. Le sujet rebondit aux Etats-Unis car une réglementation interdit l’exportation d’équipements électroniques sophistiqués dits « sensibles » pouvant servir dans des dispositifs militaro-policiers. D’autres firmes ayant répondu à l’appel d’offres sont également visées, dont le spécialiste Hikvision Digital Technology Co. Le projet inclut divers systèmes et solutions, dont la partie infrastructures réseaux qui serait celle confiée à Cisco.