Après quelque temps de repli et de R&D, les terminaux mobiles du chinois ZTE ou de l’indien Micromax commencent à se déployer dans les marchés du Sud qui sont des marchés où le prix du terminal est prépondérant. De Niamey à Johannesburg, un flot de téléphones portables bon marché est en train de prendre les parts de marché de? Nokia qui a raté son entrée dans les smartphones. Aujourd’hui, on parle d’achat de Nokia par Samsung, d’autres par Microsoft et d’autres encore par un équipementier chinois. Un peu ce qui est arrivé à Nortel, qui a été dépecé.
Et pour encore ajouter de l’huile sur le feu, les fabricants asiatiques se sont tournés, pour leurs smartphones, vers la plate-forme gratuite Android, mettant en danger le fabricant finlandais Nokia qui a déjà fort à faire dans le marché haut de gamme face à un Apple qui ne laisse rien au hasard, auquel il faut adjoindre RIM et son BlackBerry qui progresse en parts de marché dans le monde. Nokia se trouve donc entre le marteau et l’enclume. D’un côté, ses marchés traditionnels de bas de gamme qui sont de plus en plus pris par les fabricants asiatiques et ses marchés haut de gamme qui lui échappent car n’offrant ni alternative ni innovation.
Et ce n’est pas fini. Au cours du premier trimestre de l’année 2011, Nokia a vendu moins que le premier trimestre de 2010. La bataille pour le marché de la téléphonie à bas prix pourrait être encore plus sévère d’autant plus que les fabricants asiatiques se sont aguerris et offrent des prix imbattables. De plus, la demande pour les téléphones portables bas de gamme a fait un bond dans les marchés émergents depuis la crise économique. D’un autre côté, les ventes de Nokia de téléphones mobiles de base ont diminué pendant trois trimestres consécutifs. Last but not least, on commence à voir apparaître sur le marché les premiers smartphones asiatiques low-price à base d’Android et qui vont non seulement encore grignoter ses parts de marché mais faire en sorte que les consommateurs aillent vers les smartphones. Conséquence directe, ses usines en Inde et ailleurs risquent d’en pâtir, d’accentuer les méventes et, donc, les pertes, ce que n’aiment pas les propriétaires et autres porteurs d’actions en Bourse. Aujourd’hui, on parle d’achat de Nokia par Samsung, d’autres par Microsoft et d’autres encore par un équipementier chinois. Un peu ce qui est arrivé à Nortel, qui a été morcelé. Est-ce le début de la fin de Nokia, à l’instar d’autres géants qui ont été dépecés. Pas de stratégie clairement identifiée, donc pas de prospective. En économie, cela s’appelle une fin.