14 janvier 2025

Le groupe finlandais publie les résultats de son premier exercice : Nokia – Microsoft : l’autre raison d’un accord

Une trésorerie qui battait de l’aile a poussé le fabricant à s’allier au premier éditeur mondial de logiciels
Le groupe Nokia vient de publier ses premiers résultats pour le premier trimestre 2011 ; et malgré le rétrécissement de ses parts de marché, il continue à tenir la dragée haute pour ses concurrents. Ses résultats nets se chiffrent à 10,4 milliards d’euros; en augmentation de 9% comparativement à la même période l’année dernière. Dans le détail, sa branche « Appareils et services mobiles » ont généré un peu plus de 7 milliards d’euros, pour un volume de vente de 108,5 millions d’unités. Quant à sa division « Smartphone », elle totalise 24,2 millions d’unités vendues de par le monde.
Un premier trimestre que le président-dircteur général de Nokia, Stephen Elop, considère comme « bon ». « Au premier trimestre, nous sommes passés de la définition de notre stratégie à l’exécution de notre stratégie. Sur ce front, [je veux profiter] d’annoncer que nous avons signé notre accord définitif avec Microsoft et la conception de nouveaux produits est en bonne voie », avait-il affirmé. Toutefois, il reste mesuré : « Après un bon premier trimestre, nous nous attendons à un second trimestre plus difficile. Cependant, nous sommes encouragés par notre feuille de route par rapport aux téléphones mobiles et aux smartphones Symbian. » La plateforme Symbian n’est pas enterrée mais juste canalisée sur une partie du portefeuille produits Nokia dont il sera le porte-étendard.
Pour en revenir aux résultats de Nokia pour son premier exercice de l’année, le chiffre d’affaires net a donc augmenté de 9% à 10,4 milliards d’euros, contre 9,5 milliards au premier trimestre de 2010 mais il a diminué de 18% par rapport aux 12,7 milliards du quatrième trimestre de 2010. A taux de change constants, les ventes nettes du groupe ont augmenté de 4% par an sur la période et a diminué de 18% en glissement annuel.
Nokia revient également sur la baisse des flux de trésorerie d’exploitation au premier trimestre 2011 due en partie à la diminution de ses capacités d’autofinancement opérationnel, elle-même la conséquence d’une baisse de rentabilité sous-jacente. D’ailleurs, c’est ce qui a précipité à ce moment Nokia dans les « bras » de Microsoft. Nokia avait ressenti un besoin vital de se rattraper sur les smartphones mais le groupe avait bien plus besoin de liquidités immédiates pour compenser un cash-flow faible pénalisé par un calendrier des paiements de certains fournisseurs clients, causant un trou de plus de 600 millions d’euros ; auxquels il faut ajouter une forte diminution d’actifs liquides en raison de remboursements d’emprunts à court terme ainsi que la génération d’un cash globalement négatif et la dépréciation de certaines devises face à l’euro, qui a déséquilibré ses échanges.
Pour ce qui est de la cartographie de ses principales rentrées, le groupe Nokia reste l’une des rares multinationales à ne pas connaître de disparités d’une région à une autre. Excepté l’Afrique où si le volume des ventes est presque comparable à celui de l’Europe, le marché naturel de Nokia, les revenus, eux, sont loin de répondre à la même courbe. Dans la zone « Moyen-Orient et Afrique » (MENA), Nokia a engrangé un peu plus de 1 milliard de dollars pour un volume de ventes de plus de 22 millions d’appareils écoulés. Mais il y a « pire » pour Nokia. Quand l’Afrique pose problème en termes de « valeurs »; il existe une zone où le défaut majeur ne réside ni plus ni moins que le seul niveau de pénétration de marché : l’Amérique. En peine sur ce marché, avec seulement « 1,2 million d’unités vendues », Nokia espère bien plus de son accord signé avec Microsoft qu’un repositionnement technologique. Tout compte fait !

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