D’après notre confrère le Wall Street Journal, une partie du réseau libyen de téléphone mobile appartenant à l’Etat a été réquisitionné par les rebelles et isolé afin de construire leur propre réseau téléphonique. Mis en place par une équipe dirigée par un exécutif de télécommunications libyo-américaine, elle a permis aux deux millions de Libyens vivant dans les zones contrôlées par les rebelles d’avoir leurs premiers contacts avec le monde extérieur après que le gouvernement eut coupé les liens de télécommunications internationales dans le territoires.
Le Wall Street Journal a rapporté que l’assistance technique pour détourner le réseau comprend un soutien diplomatique des gouvernements des EAU et du Qatar qui a également contribué à l’achat du matériel réseau nécessaire à la prise de contrôle technique de l’infrastructure réseau. De plus, le Wall Street Journal a indiqué que le chinois Huawei, qui a été le principal fournisseur de l’infrastructure pour les réseaux de téléphone appartenant à la Libye, a refusé d’aider les rebelles dans leurs efforts, ce qui a fait qu’Etisalat serait intervenu en fournissant du matériel de ses propres approvisionnements.
L’effort de prise de contrôle a commencé le 21 mars dernier et a été terminée au début du mois d’avril, bien que des retards de douane à la frontière égyptienne leur aient coûté une semaine de retard. Le réseau, désormais appelé « Free Libyana », a été ouvert aux utilisateurs depuis le 2 avril.