La première étape consiste d’abord à s’inscrire pour bien sûr avoir de la visibilité au niveau des responsables de projets et être présent sur la mailing list…
Dimanche dernier à la salle de conférences de l’Ecole supérieure d’informatique (ESI), Riyadh Baghdadi, lauréat 2010 du Google Summer of Code, a animé une rencontre lors de laquelle il a partagé son expérience et prodigué des conseils aux étudiants qui désirent participer à cet important programme mis en place par Google depuis 2005. La présentation de Riyadh Baghdadi était courte mais tellement riche en explications. Pour l’actuel doctorant à l’Institut de recherche en informatique et en automatique (INRIA) de l’Université Paris VI, réussir à intégrer l’un des projets Open Source du GSoC est à la portée de tous les étudiants. Néanmoins, il faudrait avant tout « participer » et entreprendre une certaine conduite et attitude pour être choisi. M. Baghdadi a rappelé que pour le GSoC, le choix des projets Open Source est large et qu’il existe pas moins de 170 projets qui composent ce programme estudiantin. « Il y a du CMS Joomla, le compilateur GCC, le noyaux Linux, Gimp et plein de projets et d’applications Open Source. Toutes les spécialisations sont disponibles dans les différents projets du GSoC », a-t-il indiqué. La première étape consiste d’abord à s’inscrire pour bien sûr avoir de la visibilité au niveau des responsables de projets, être présent sur la mailing list, car, selon M. Baghdadi, ce sont les responsables de projets qui choisissent les meilleures idées. « Et pour augmenter ses chances d’être sélectionné, il faudrait que ces responsables des différents projets à qui vous soumettez vos idées vous connaissent. Il faut vous présenter, présenter vos intérêts, participer aux échanges entre les différents participants au projet, soumettre des questions, répondre à d’autres, etc. », a-t-il précisé. Un autre point essentiel abordé par M. Baghdadi, celui qui concerne l’envoi de « patchs ». Ce point consiste à soumettre un « patch », qui est une modification de l’application et du code source (sur lequel se base le projet), « en modifiant une ou deux lignes, voire dix lignes du code source de l’application ». « Vous allez pertinemment montrer vos capacités et votre maîtrise technique du projet à l’ensemble des participants et au responsable du projet. » Pour ce qui est des idées que les étudiants doivent proposer, un seul élément doit être pris en compte, c’est leur « priorité ». Les étudiants ont la possibilité de « soit proposer une idée novatrice et prioritaire au chef de projet, ou bien aller poser la question au responsable du projet pour savoir quelles sont les priorités. Pour ma part, je vous conseille de choisir la deuxième option, qui consiste à demander quelle est la priorité du projet, pour pouvoir après travailler dessus ». Après avoir discuté de l’idée sur laquelle l’étudiant va travailler, vient alors une étape importante, celle de la méthodologie de travail et sa planification qui sont à prendre en considération. Il faut savoir planifier son travail et pour cela, il faudrait être capable de mettre en place un « agenda ». « Ce dernier permettra de dater tout au long de la période de travail [de fin mai à fin août] ses résultats préalablement définis et ainsi donner au responsable du projet une vision claire de votre travail et de son évolution », a-t-il précisé. Les participants au GSoC doivent impérativement rédiger un « Proposal ». Pour M. Baghdadi, ce document que l’étudiant soumettra à Google contiendra un résumé de l’idée principale sur laquelle il travaille et son importance pour le projet. Il faut aussi souligner le problème que l’étudiant est en train de résoudre et la solution qu’il compte utiliser. Le « Porposal » est un document de 5 à 7 pages, qui contient aussi un curriculum vitae de l’étudiant. Sur ce point, l’orateur conseille aux étudiants de créer leur « Proposal » et de l’envoyer au format PDF. Il ne suffit pas toujours de remplir le formulaire mis en ligne par Google pour être sélectionné, car ceci montrera le « sérieux » ou non du candidat. Le dernier point développé par M. Baghdadi était la question de l’importance de la qualité du travail et de la quantité fourni par l’étudiant. Pour lui, le plus important, « c’est de se concentrer sur une seule idée, venir avec un seul ‘‘ Proposal ’’, mais en prenant le temps de se documenter, de faire des recherches pour ainsi le travailler de façon bien ». « De cette façon, les responsables chez Google sauront voir votre potentiel et votre compréhension du projet. » A la fin de son intervention, M. Baghdadi a insisté sur la simplicité du programme et sur les chances d’y participer. Enfin, en rappelant le nombre d’étudiants inscrits l’année dernière, au nombre de qui fut de 10 000 candidats, et que 10% d’entre eux ont été sélectionnés, c’est à dire 1026 candidats, M.Bagdadi encouragea l’assistance à participer à ce type de programme, car il apporte beaucoup de chose sur la plan professionnel et personnel, car lui même à pu bénéficier de cette expérience.