29 avril 2025

Organisé pour la première fois samedi 9 avril à l’ESI : TedxAlger, un succès « aigre-doux »…

C’est fait ! Le premier TedxAlger a eu lieu, comme convenu; et l’expérience, inédite, a été menée à son terme. C’était en tout cas dans l’intérêt du comité organisateur de l’Etic-Club qui a dû sacrifier bien des nuits de sommeil afin de veiller au bon déroulement d’un événement nouveau, original ; parti d’une simple idée dans la tête d’étudiants « osés ».
Au campus de l’ESI, lieu de déroulement du TedxAlger, la foule présente avait baigné dans une folle énergie facilement perceptible; dégagée par une poignée de « camarades » désignés à être au four et au moulin. Accueil et orientation des participants, préparation et remise des badges, quelques vérifications d’appoint… Bien qu’à l’affût; ce ne sera qu’une heure plus tard, et de retard, que le coup d’envoi du premier TedxAlger sera donné dans la salle de conférences du campus; parée aux couleurs TED ! Le temps que tout le monde s’installe et prenne ses aises, les portes se referment et le TedxAlger, lui, commence.
La primeur de l’annonce échoit à Ismaïl Chaïb. Naturellement, car la paternité du projet de même que celle du club estudiantin d’ailleurs lui revient. Il raconte, d’une voix tremblotante, émotion oblige, la genèse d’un déclic qui a vite fait de faire consteller autour de lui une bande d’étudiants partants pour transformer le « deal » en projet. A l’origine, le TED est une invention « californienne » dont le principe consiste à rassembler, le temps d’une journée, un groupe restreint de gens, de parcours, de profils, aussi divers que variés, dont la mission est de se secouer les méninges afin d’oser une idée, mais bien plus, de la faire vivre au reste des participants, en premier, puis au reste du « monde », en second ! C’est le même objectif assigné au TedxAlger, réparti en thématiques, chacune orchestrée par des orateurs au parcours atypique qui devaient, en un temps « serré » de 18 minutes, raconter, transmettre et donner envie à l’auditoire, composé dans sa moitié d’étudiants, de changer le monde, de changer son monde.
Tour à tour, les « speakers », chacun dans sa spécialité, selon son histoire, se sont essayés à cet exercice laborieux, voire « tétanisant », semant dans l’esprit des étudiants l’envie d’entreprendre et enracinant dans leur cœur la hargne nécessaire pour ne pas reculer face à l’adversité. Ce faisant, entre un Abdelkader Aïssaoui facétieux, qui se prévaut d’être à l’origine du concept CEA, lire « créer une entreprise à l’algérienne » ; et une Hind Benmiloud plutôt « émotive »; le public s’était montré particulièrement admiratif et attentif au parcours de ces deux orateurs, intrinsèquement lié à une période « bouleversante » du pays. Et la première thématique ; « Entreprendre en Algérie », est bouclée ; non sans un intermède musical au son du violon ! La seconde, « Entreprise et Tech », devait marquer les sillons de l’évidence qui existe entre les deux thèmes et démontrer comment l’idée, juste l’idée, pouvait mener le plus loin possible. Le premier à s’y être collé est Abdelhakim Bensaoula, professeur à l’université de Tlemcen et ancien contributeur, entre autres, à la Nasa, dont le message final a bel et bien été « reçu ». « Ne pas avoir d’argent n’a jamais tué; mais ne plus avoir de temps, si ! », avait-il conclu son « speech » comme pour dire que c’est l’idée qui est à l’origine du succès et non les fonds dont on pourrait disposer. Encore faut-il être capable de faire du temps un allié, et non un ennemi. S’en était suivie la prestation virevoltante et joviale de Fadhila Brahimi, à la tête d’un cabinet spécialisé en coaching et stratégie de présence; qui plaide, elle aussi, pour l’« idée », à condition de sortir des sentiers battus et d’être en mesure de s’adapter à toute circonstance et d’agir en conséquence. Autre « speaker », autre énergie, Nesma Houhou, architecte, très à l’aise dans ses « pompes », a captivé l’attention en filant aux plus jeunes parmi le public un précieux tuyau sur comment vendre une idée en moins de temps qui l’a vu naître ! Savoir se « pitcher »; c’est mettre le plus de chances à ses côtés pour plaire, épater et, évidemment, vendre. Moment fatidique de cette journée ; la pause, mise à profit pour se dégourdir, discuter, commenter et pour certains, prendre des bains de soleil…
Un peu moins d’une heure après dans l’après-midi; la deuxième moitié du TedxAlger s’ouvre avec pour thématique « Success Story ». Mais pas n’importe quelle « histoire ». Des histoires pétries dans la douleur, écrites dans le doute et menées contre vents et marées à leur succès. Un trio de conférenciers s’était succédé sur les planches de l’auditorium pour raconter, le cœur ouvert; ces « drames » face auxquels il ne faut jamais plier, mais juste s’armer de détermination et avoir assez de confiance en ses idées et ses capacités pour aller là où l’on s’y attend le moins. Encore une fois, message reçu ! Un autre trio, un peu plus « explosif » celui-là, a pris le relais pour démontrer comment il était possible d’entreprendre pour changer… le monde. Et à ce moment déjà ; le rideau commençait à tomber sur le premier TedxAlger; prélude à autant d’autres. Un TedxAlger dont la clôture a bien soulagé ses organisateurs, même si, malgré eux, ils ont dû compter avec une « tache » dont ils se seraient volontiers passés ! Si la centaine de convives garde en tête un événement réussi sur le plan de l’organisation et sur la qualité des prestations, l’autre partie des convives, qui devait suivre la journée à travers une retransmission en « streaming », projetée dans les amphithéâtres de l’ESI, a fulminé car justement la connexion sur laquelle devait transiter le flux vidéo avait fait des siennes et empêché la retransmission de l’événement. Néanmoins, elle bien eu lieu malgré quelques défaillances ponctuelles.
Colère et gêne d’autant plus compréhensibles que certains étudiants avaient fait un long trajet pour venir assister au TedxAlger. En dépit du « mea culpa » des organisateurs, les « contestataires » ne lâchent pas et sont restés sourds à tout argument. Quoiqu’il en soit, le TedxAlger est fait; et si les étudiants de l’Etic-Club ont manqué d’anticiper sur ce genre de « mésaventure » et probablement n’ont pas pu prévoir de « plan B », ils ont réussi à écrire une petite histoire; celle où quelques copains de fac se sont démenés pour leurs idées…

2 réflexions sur « Organisé pour la première fois samedi 9 avril à l’ESI : TedxAlger, un succès « aigre-doux »… »

  1. Grandiose pour une première fois, j’ai pas boudé mon plaisir, franchement ça donne l’eau à la bouche.

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