Avec 10 millions d’habitants, le presque même nombre d’élèves que nous avons dans nos écoles, sans ressources naturelles, dans ce pays de relativement petit en taille, l’économie n’a pris son essor qu’après 1975, après une période sombre de 1924 à 1974, ce qui a amené près d’un million et demi de Portugais à aller travailler en dehors du pays pour fuir la misère. Son entrée dans l’Union européenne lui a permis de dynamiser son économie et en particulier l’économie numérique. Mais ce qui a permis cela, c’est la vision info-inclusion, un nouveau terme dans le jargon TIC. Oui et non. Pour Marco Franco, « c’est inclure la famille dans l’éducation », car l’éducation est tout d’abord un défi mais aussi la « fabrication » de la prochaine génération du nouveau citoyen. L’éducation doit être réticulaire ; pas seulement de transmettre car normalement « la modernité est dans l’école », qui est le slogan des TIC au Portugal.
Quand on regarde de plus près, c’est vraiment ce qui s’est passé en Algérie entre les années 1960 et 1975 où l’école était au centre du processus de développement. L’Algérie venait de sortir de sa zone sombre et se devait de compter sur ses Hommes. Les TIC n’existaient pas en ce temps-là. Ce que l’on peut retenir de cette visite des Portugais en Algérie, c’est bien le fait que l’échange, le partage et l’ouverture à l’autre sont un élément important dans le dispositif de développement de l’économie numérique en Algérie. Au cours de la conférence de presse qui a suivi ce forum algéro-portugais, Moussa Behamadi, ministre des PTIC, résume en disant : « On ne parle plus de quincaillerie mais de stratégie, contenu ou facilitation. » Sera-t-il entendu ?