Chaque nouveauté apporte son lot de nouvelles menaces. Alors que tout le monde rigolait quand il y avait un hacking, les hackers étaient généralement bien vus, on les enviait et beaucoup de livres on été écrits sur ce sujet. C’était il y a quelques années. Aujourd’hui, la guerre est déclarée contre les hackers. Si, en français, le terme « {hacker} » désigne essentiellement un « {pirate informatique }», ce n’est pas son sens originel en américain. « {Hacker} » signifie originellement « {bidouilleur} », « {bricoleur de code} » et son glissement vers le sens de « {pirate informatique} » s’est fait en douceur. Steven Levy, auteur de « {Heroes of the Computer Revolution} » décrit cette période comme « {un joyeux mépris pour tout ce que les autres considéraient comme impossible }».
Les gouvernements et les sociétés sont obligés d’investir constamment dans le domaine de la sécurité. D’ailleurs, les dépenses de sécurité des entreprises explosent : d’ici 2012, {{12%}} de leur budget informatique devrait y être consacré, contre 2% au début des années 2000.
Conséquence, les groupes liés à la sécurité affichent une croissance plus élevée que la moyenne, avec une progression de 10 à 12% de leurs bénéfices par an. Saviez-vous par exemple que le département de la justice américain embauche quelques 250 hackers par an ?
Les attaques informatiques se sont professionnalisées car historiquement, le hacking a appartenu à la jeunesse. Ce ne sont plus des hackers isolés mais de véritables mafias, voire des gouvernements qui utilisent ces techniques de piratage. Conséquence : cela est devenu une « {industrie} » qui rapporte beaucoup avec moins de risque.
Par contre, et c’est un paradoxe, l’industrie a besoin d’insécurité pour survivre, il n’y a aucun doute là-dessus. Un Internet sûr et stable n’est pas profitable à long terme. Les hackers fournissaient l’instabilité, le changement, le chaos. Sans les hackers, il n’y aura pas de progression et c’est cela qui vérifie le paradoxe.