Laurent Galloux est directeur de Takoma Algérie, une PME de services de près de 100 salariés fortement implantée dans les domaines industriel et tertiaire et qui sait s’adapter avec efficacité aux demandes et aux contraintes de ses clients. Takoma est ce que l’on appelle les nouvelles formes d’entreprises de services qui adressent les données.
Takoma a lancé le ECM, qui est l’héritier des méthodologies de la GED – Gestion Electronique des Documents. L’ECM travaille sur les contenus liés à la collaboration, à la communication, mais aussi à l’organisation de l’entreprise, tels que sites Intranet et Extranet, sites Internet, fonds documentaires, processus et applicatifs métiers, productions multi-canal liées à la communication de l’entreprise. L’objectif avoué de l’ECM est de repositionner l’entreprise sur son business et ses partenaires, et d’évacuer les problématiques liées à l’organisation, à la gestion et à la mise à disposition des contenus de l’entreprise.
«Nous sommes agréablement surpris par le très bon niveau de nos interlocuteurs algériens et leur parfaite connaissance du monde des TIC, et leur attente de la mise à niveau des infrastructures nécessaires à l’application de leur mission opérationnelle des TIC», a estimé M. Galloux lors du MED-IT où il nous a accordé cette interview.
Ecoutons-le.
IT Mag : Quelles sont les raisons qui ont motivé votre intérêt à vous installer en Algérie ?
Laurent Galloux : Après plusieurs missions en Algérie pour le compte de nos clients industriels européens, nous avons pu constater que l’Algérie vivait actuellement une forte mutation de son tissu économique lié à l’apparition des TIC. Le besoin de diversifier son économie et l’ouverture sur les marchés internationaux amènent l’Algérie à développer encore plus ses processus, la formation de ses personnels et ses outils de production. La motivation des techniciens et des dirigeants que j’ai pu rencontrer, ainsi que leur adhésion à nos offres ont convaincu le comité de direction de Takoma à venir installer Takoma en Algérie.
Il y a donc de bonnes opportunités en Algérie pour Takoma. Pouvez-vous nous en dire plus ?
De grands chantiers, comme le programme e-Algérie 2013, ainsi que la nécessité de s’inscrire dans la durée pour réussir sur le marché algérien correspondent parfaitement à la façon de travailler de Takoma. En effet, nous avons toujours choisi de nous implanter au plus proche de nos clients, afin de pouvoir répondre aux spécificités de leur marché et de leur offrir la réactivité nécessaire aux projets que nous réalisons pour eux. De plus, la qualité de l’enseignement des écoles algériennes d’ingénieurs, poussée par la motivation des jeunes diplômés, nous permet d’être optimistes pour une bonne gestion des ressources humaines de notre futur développement sur le territoire algérien.
Vous êtes installé depuis 10 mois, quelles sont vos parts de marché ?
A ce jour, la plupart de nos contrats sont, et je le déplore, signés en France pour une mise en œuvre en Algérie. Le marché de l’ECM (Entreprise Content Management) émerge actuellement en Algérie et la part qu’il représente est encore difficilement mesurable. Néanmoins, les discussions, à ce jour très avancées, avec nos prospects algériens nous permettent de penser que nous pouvons être optimistes pour l’avenir.
Quelle est votre politique de développement en Algérie ?
Nos premiers contrats algériens nous donnent la possibilité réelle d’effectuer les transferts de compétences de Takoma France vers Takoma Algérie. Nous avons ciblé deux secteurs d’activité qui repensent actuellement leur politique de développement réseau. Nous concentrons nos efforts sur Alger, mais prévoyons de développer notre réseau d’agences d’ici 2 à 3 ans.
Vos métiers nécessitent énormément de formation et du personnel bien formé. Avez-vous mis en place en Algérie un plan de formation ?
En tant que société de services, la formation est une priorité. Nous investissons chaque année massivement dans la formation de nos techniciens et de nos managers afin de fournir à nos clients des prestations de qualité. Cette philosophie se retrouve également dans la conduite de nos projets où nous avons l’habitude de transmettre les connaissances et les compétences nécessaires à la mise à jour de nos prestations aux clients qui nous le demandent. En ce sens, nous sommes dans un contexte gagnant-gagnant qui ne peut que se développer.