Ensuite, parce que le poids des deux acteurs n’a encore rien de comparable. Le chiffre d’affaires de Facebook est évalué entre 600 et 700 millions de dollars en 2009 – et entre 1,1 et 2 milliards pour 2010 -, contre 23,6 milliards pour Google. De plus, Facebook n’aurait commencé à dégager des profits que depuis l’an dernier.
Mais les conflits vont venir, car à l’avenir les zones de confrontation pourraient se multiplier comme la recherche en temps réel, car Facebook possède comme associé, certes mineur, le géant du soft Microsoft. Dans le monde, le marché des applications, ces petits programmes qui ont fait la popularité de iPhone peuvent être intégrés à Facebook, car ils ont démontré les avantages que les utilisateurs pouvaient en tirer de ces services.
L’autre grand domaine sur lequel beaucoup de batailles vont se faire : les services géolocalisés. En effet, Facebook devrait prochainement intégrer un outil permettant de situer ses utilisateurs. Les enjeux sont énormes : séduire les commerces, qui pourraient ainsi payer pour faire figurer leurs publicités sur les réseaux sociaux ou sur le téléphone, lorsqu’un utilisateur potentiel passe à proximité. De plus, les annonceurs sont en tout cas de plus en plus séduits par les réseaux sociaux. Leur principal atout : le temps que leur consacrent les internautes.
Et last but not least, les investisseurs. En effet, à aujourd’hui, Facebook n’est pas introduit en Bourse, ce qui fait que personne ne peut donner avec exactitude sa capitalisation boursière même si la prise de participation de Microsoft dans le réseau social, il y a trois ans, la valorisait à 15 milliards de dollars. En tout état de cause, des analystes avancent des chiffres compris entre 30 et 40 milliards de dollars et les plus optimistes tablent sur 100 milliards.
En attendant les grandes batailles, les internautes continueront à rechercher l’information à travers Google et à rechercher leurs amis à travers Facebook.