11 septembre 2024

L’ARPT est-elle revenue sur sa décision de délais accordés ?

En effet, après un deuxième délai accordé aux opérateurs, jusqu’au 31 mai, pour assainir le réseau et qui devrait, peut-être, être suivi d’un nouveau report, aucune information n’a filtré depuis. Une rencontre était prévue il y a deux semaines entre l’ARPT et les trois opérateurs pour fixer justement le nouveau sursis, mais contrairement aux précédentes décisions, cette fois-ci aucune partie n’a communiqué sur ce qui a été notifié, si notification il y a.
Une situation qui laisse certains supposer que le dossier ne fait pas partie des nouvelles priorités de la nouvelle présidente de l’Autorité, Mme Derdouri récemment installée par le ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication.
A l’expiration du deuxième délai qui leur a été accordé jusqu’au 31 mai dernier, les opérateurs invités à s’exprimer sur la question se sont déclarés favorables pour un nouveau prolongement de deux mois, une durée jugée nécessaire pour régulariser la situation des abonnés non déclarés, représentant 10 % de l’ensemble du parc client du réseau mobile algérien.
Pour rappel, lors de la notification de la première décision aux opérateurs, l’ARPT a situé le nombre d’abonnés concernés par l’opération entre 10 et 15 % des 28 millions de lignes mobiles recensées, soit près de 4,2 millions de lignes GSM. Actuellement, soit plus de trois mois après le lancement de l’opération, plus de la moitié de ces clients ne sont toujours pas identifiés, d’après les informations récoltées et compilées par nos soins.
En effet, le troisième opérateur à rentrer sur le marché algérien, à savoir Nedjma, affirme que le taux de contrats non saisis tourne toujours aux alentours de 10 %, même si 400 000 lignes ont été identifiées en deux mois, et ce, à cause notamment de la lenteur de la remontée des contrats depuis les points de vente. Mobilis, qui a estimé au début de l’opération que 10 % de ces clients sont concernés, compterait actuellement encore un peu plus d’un million de puces anonymes ou non encore identifiées.
Avec le plus important réseau, Djezzy détient aussi le nombre le plus important d’abonnés non identifiés. Ils seraient de l’ordre d’un million de clients dont la situation n’a pas été encore régularisée. Reste donc à savoir si l’Autorité de régulation a satisfait à la requête des opérateurs en leur accordant les deux mois recommandés comme durée supplémentaire nécessaire pour faire face à la situation. Une chose est sûre, il y a deux semaines, les opérateurs se félicitaient du fait que l’ARPT les a consultés avant d’arrêter un nouveau délai. Alors le délai a été fixé ou pas encore ? C’est la question récurrente, sans oublier que les ventes ne s’arrêtent pas, faisant en sorte qu’il y aura toujours une quantité de puces GSM qui ne sera pas identifiée. C’est ce que l’on appelle la «remontée» entre le vendeur et le système d’information de l’opérateur. Est-ce que le délai que va accorder l’Arpt va servir à mettre en place des dispositifs en temps réel, d’autant plus que les trois opérateurs possèdent le GPRS, faisant en sorte que «la data» va au moins être utilisée pour l’identification des puces GSM.

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