Quelques heures apres avoir éconduit son prétendant aux dents longues, Yahoo s’est finalement jeté dans les bras de Google pour échapper à Microsoft en signant un partenariat de quatre ans avec Google, reconductibles sur dix ans. La première opération concerne uniquement les Etats-Unis et le Canada. En effet, dans quelque mois, Yahoo commencera à diffuser sur ses sites américain et canadien les liens sponsorisés de Google. La question qui reste posée est : est ce que yahoo va continuer à utiliser ses algorithme des mots clés? Aucune réponse claire sauf que le portail prévient qu’il aura toute liberté de décider sur quels mots clés n’apparaissent les liens sponsorisés de Google. Une demi réponse. Stratégiquement, en liant son avenir au meilleur ennemi de Microsoft, Yahoo espère ainsi calmer les ardeurs du géant du logiciel qui s’était déclaré prêt à débourser 45 milliards de dollars pour l’acquérir. Même les actionnaires sous l’impulsion de Carl Icahn, qui a défrayé la chronique en descendant le patron de Motorola, qui a pris la tête de la révolte des actionnaires. Il appelle au renversement du conseil d’administration. Jerry Lang vint de lui donner sa réponses mais ce qu’attendent les actionnaires c’est qu’il redresse la valeur de Yahoo au moins à la hauteur de l’offre du géant du software américain. Et ce n’est pas gagné car à l’annonce de son rapprochement avec Google, le cours en bourse a perdu encore 10% qui est interprété comme une réponse du marché à Jerry lang. Il faut tout de même rappeler que 70% des liens sponsorisés du marché sont détenu par Google.
Situation cocasse car l’offensive de Microsoft qui visait à créer un concurrent sérieux à Google aura eu l’effet inverse : renforcer Google. Certes Microsoft reste un géant avec beaucoup d’argent et pourrait allait voir du côté de AOL mais ce dernier utilise le moteur de recherche de Google et diffuse aussi ses liens sponsorisés. L’autre alternative et qui ne fait pas peur au géant du software américain est de se mettre à développer un nouveau moteur de recherche comme il l’a déjà fait pour Internet Explorer. Avec cette différence importante qu’en ce temps là, la barre était dans les mains de bill Gates. La réponse se fera certainement dans les mois à venir d’autant plus que le marché des liens sponsorisé devrait atteindre les 10 milliards de dollars à l’horizon 2012. C’est-à-dire demain.