SAP compte ouvrir un hub pour le Maghreb en Algérie

«Notre présence en Algérie démontre que SAP trouve que votre pays a du potentiel. » Potentiel, le mot est lâché, mais le DG de SAP revient en nous disant que « SAP ouvrira une filiale et recrutera plus d’une centaine d’ingénieurs, mais pas maintenant ! ». Pour ce faire, il ajoute : « Nous avons un programme sur trois ans : 2008, 2009 et 2010. »
Reste le plus important : la ressource humaine. Pour cela, nous dit M. Rialland, « nous allons travailler avec la ressource humaine locale ».
Dans ce cadre-là, l’INSAG, un institut de formation, vient de signer avec l’université de Versailles saint Quentin pour mettre en place des formations e-logistique, système d’information et NTIC. Et c’est là que sera formée la ressource humaine qui utilisera les ERP.
Nous avons pu voir les responsables de cette université et ils ont bien voulu communiquer avec nous. M. Madjid Yacine, Professeur associé et responsable de la filière formation Génie logistique, nous dira que « ce Master a pour objectif d’intégrer dans un enseignement technologique et professionnel de haut niveau les impacts des NTIC, des contraintes d’écologie industrielle et des nécessités du développement durable sur le nouveau modèle productif (nouvelles compétences, changements organisationnels, en particulier dans la logistique, les coûts financiers, l’évolution des emplois…) ».
Et pour cela, l’université de Versailles, en partenariat avec l’INSAG à Alger, va lancer incessamment une formation dans le but de former des spécialistes en logistique grâce à l’enseignement de modules ERP. « Dans ce cadre-là, comme notre université a un partenariat avec SAP, et comme SAP est intéressée par l’Algérie, nous avons mis en place un module ERP SAP », nous dit M. Alain Nicolas, directeur de l’université de Versailles. « Nous ne sommes pas des prescripteurs de SAP, mais la formation que nous délivrons nécessite l’utilisation d’un ERP. »
« Cette formation, qui sera délivrée par l’INSAG à Alger, est exactement la même que celle que nous dispensons à Versailles », nous dit Madjid Yacine, en ajoutant que « c’est une formation diplômante ». Ainsi donc, l’INSAG va former du personnel spécialisé qui pourra intégrer SAP ou une autre entreprise.
Revenons à SAP. Trois années pour réellement s’installer en Algérie ? « Oui », nous dit M. Rialland, en ajoutant que « ce programme sera mis en œuvre ou plutôt est déjà mis en œuvre pour que SAP Algérie soit un hub pour le Maghreb. Vous avez tout, la jeunesse comme ressource humaine, les grandes entreprises et la demande qui commence à s’exprimer. »
Concernant son programme, il dira : « 2008 sera l’année où les entreprises algériennes connaîtront SAP. C’est l’année où SAP essayera de décrocher de nouveaux marchés. 2009 sera l’année de la mise en place de structures de suivi de produits au sein de la filiale algérienne. Et enfin 2010 sera l’année où la filiale sera en place avec ses structures pour attaquer les marchés maghrébins.
En conclusion, M. Pascal Rialland dira : « Votre principale richesse n’est pas le pétrole, mais votre jeunesse. Il y a là un réservoir de futurs cadres et d’ingénieurs qui pourront développer nos activités et, pourquoi pas, exporter le savoir-faire sur le marché européen. » A méditer…