Le Japon, pays lointain qu’on ne voit que dans un calendrier ou à travers ses voitures qui sont partout dans le monde, est le premier pays au monde où il est possible de retirer de l’argent en utilisant les veines de sa main et une carte biométrique de crédit-débit Visa (Super ICs Card Tokyo Mitsubishi Visa). Il est aussi celui où le paiement sans contact de proximité, avec le mobile en particulier, a connu ces dernières années l’essor le plus impressionnant. Près du quart de la population japonaise (environ 30 millions) est équipé aujourd’hui d’un téléphone mobile avec lequel il est possible d’effectuer à courte distance, par un simple geste, de menus achats, de prendre le train ou le bus à peu près dans toutes les régions du pays, d’accéder à des informations via des kiosques ou un PC, ou encore de régler sa note dans certaines chaînes de restaurants.
Les services dans ce domaine se multiplient. En voyant cela, le paiement par téléphone mobile donne des ailes aux gouvernements et fait « saliver » les chercheurs et chefs d’entreprise. Chez nous, nous sommes encore au stade de la « disponibilité de la carte de crédit », même si on parle de ce projet depuis au moins une dizaine d’années.
Ailleurs, en Europe, on ne laisse pas les choses trainer – les marchés sont là : l’interne et l’africain dans son ensemble. D’ailleurs dans ce cadre-là, les Français ont lancé, en solo, un programme appellé « Payez mobile » qui va permettre à leurs entreprises d’avoir des fonds publics pour développer ce que l’on appelle aujourd’hui la puce sans contact ou NFC.
Le paiement par téléphone mobile, basé sur la technologie NFC, est l’une des innovations qui fait actuellement le plus parler d’elle en matière de paiement et de services mobiles. La demande en technologie NFC progresse à un rythme fulgurant grâce au lancement de plus de dix grands projets pilotes et à une forte augmentation des volumes dans plusieurs régions du monde et en particulier les pays où les banques ne sont pas très bien implantées.
Alors que les solutions sont déjà opérationnelles sur le terrain au Japon depuis au moins trois années, chez nous on attend encore que les Européens fassent leurs armes et viennent nous les « refiler » à un prix défiant toute concurrence. Commerce durable dites-vous ? ou commerce tout court…