9 décembre 2024

La convergence est bien partielle

En annonçant en juin la fusion de leurs activités opérateurs, Nokia et siemens comptent réaliser la convergence des réseaux fixes et mobiles. Car la complémentarité des deux équipementiers est d’abord technique. Le premier est l’un des champions des infrastructures pour le mobile et le second est réputé dans le domaine des infrastructures pour fixes. De son coté, France Telecom abandonnant plusieurs de ses marques au profit d’orange, s’engage sur la même voie. Ses principaux concurrents, Neuf, Cegetel et free, ne sont pas en reste.
Depuis peu, ils commercialisent des offres «Quadriplay» combinant Internet haut débit, télévision, téléphonie fixe et mobile
la convergence des téléphonies fixes et mobiles n’est pas un thème nouveau. Des le milieu des années 90, les entreprises gérant des vastes flottes de téléphone mobiles s’y sont intéressées. Ils s’agissait pour elles de réduire la facture téléphonique en rédigeant les communications vers le fixe lorsque les collaborateurs utilisaient leur téléphones portable dans leurs murs. Des premières ébauches de convergence fixe-mobile ont alors vu le jour grâce a l’apparition des terminaux bandes combinant la norme de téléphonie sans fil DECT et GSM.
Ils n’ont cependant pas rencontré le succès escompté, par manque d’engagement des équipementiers semble t-il cette idée a été remise au goût du jour sous l’influence de plusieurs facteur a la fois techniques et économiques. Economiques car les opérateurs de téléphonie fixe sont a la veille d’un bouleversement très substantiel de leur activité avec la montée en puissance de la téléphonie IP et la cannibalisation du fixe par le mobile-techniques. Car depuis les années 90 se sont développées les technologies de la téléphonie cellulaire a haut débit; GPRS, puis UMTS, ainsi que celles de transmission radio avec bluetooth, Wi-Fi ou Wimax, lesquelles réalisent l’articulation entre les réseaux cellulaires et fixes. Le principe de la convergence est el suivant:lorsque l’utilisateur appelle de chez lui un logiciel intégré a son téléphone portable bi-bande GSM encapsule les cellules GSM dans des trames IP celles-ci sont transmises par liaison radio haut débit Wi-fi ou Bluetooth a la «box» fournie par son fournisseur d’accès a Internet « FAI» de la via un réseau filaire IP, les données sont acheminées, aux conditions tarifaires du fixe, vers le terminal de l’interlocuteur ou, s’il d’agit d’un mobile, vers une passerelle qui va diriger la communication vers le réseau mobile adéquat. Pour l’utilisateur, cette convergence signifie qu’il n’a plus besoin que d’un seul terminal, en l’occurrence un portable, que les appels reçus ou émis transitent sur un réseau fixe ou mobile, la bascule de l’un a l’autre étant transparente pour lui.
L’interconnexion des réseaux cellulaires et IP est réalisée en utilisant le protocole UMA (Unlicensed mobile accès); mis au point par un consortium composé d’une quinzaine de partenaires dont Alcatel, Ericsson, Motorola, et Nortel, l’équipement appelé UNC (UMA network contrôler, contrôleur UMA) authentifie l’utilisateur puis il réalise la connexion avec le réseau cellulaire c’est donc lui qui joue le rôle de passerelle entre réseaux cellulaire et réseaux mobiles IP. Ce qui a été décrit jusqu’a présent n’est cependant qu’un première esquisse de que sera a terme la convergence fixe-mobile. Une version plus élaborée permettra d’accéder a une large palette de services (VoIP, visiophonie, messagerie multimédia, conférence web, Push to talk,…) et d’applications, quel que soit le terminal (pc, PDA, téléphone portable, etc.) et le réseau d’accès emprunté large bande( Dsl, câble), commuté( RTPA,..)cellulaire (GSM/GPRS, UMTS ou HSDPA) ou radio (Wi-fi, wimax ou Wmb)il s’agit donc d’une convergence généralisée voix-données et fixe-mobile a la fois; il sera alors possible pour chaque utilisateur de partager plusieurs applications avec d’autres interlocuteurs, par exemple de jouer en réseau tout en poursuivant des conversations téléphoniques pour aboutir a cette interopérabilité des services Telecoms il est cependant nécessaire de modifier l’architecture des infrastructures de réseaux afin de les rendre conformes a l’architecture dite IMS( IP multimédia system). L’IMS issue de travaux de consortium 3GPP (Third Generation Partenaireship Project) qui définit les spécifications des normes utilisées dans le cadre des la téléphonie mobile de troisième génération. Pour autant cette architecture peut être mise en œuvre sur d’autres réseaux que les réseaux mobiles 3G, en effet l’IMS est une couche «middleware» qui s’intègre entre, d’un coté les terminaux et les réseaux d’accès et, de l’autre, les applications. Elle permet d’ouvrir plusieurs sessions au cœur de l’IMS, un contrôleur de sessions traite les requêtes émises par les terminaux connectés, identifie et authentifie les abonnées qui sont dirigés en fonction de leur profil vers les services applicatifs a l’aide du protocole de signalisation SIP (session Inititation Protocol) standardisée par l’IETF. Des objectifs donc, mais la transition vers l’architecture IMS-SIP sera toutefois progressive.

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