Le produit proposé par Bivision nécessite un mobile tri-bandes fourni par la société elle-même et qui permet aux utilisateurs, grâce à la technologie P-T-T, de connecter plusieurs correspondants qui peuvent communiquer en conférence (jusqu’à quinze personnes à la fois). Dans ce cas précis, le téléphone de Bivision n’a pas besoin de numéro mais d’adresse IP comme s’il s’agissait d’envoyer des e-mails. Les connexions entre les correspondants se font grâce à un softswitch, autrement dit, des connexions à travers le réseau Internet en passant par un serveur basé en Grande-Bretagne. Cette caractéristique permet aux utilisateurs de se téléphoner et d’être joignables partout dans le monde et à des coûts très bas en comparaison avec les liaisons téléphoniques mobiles ordinaires.
Les utilisateurs, généralement des entreprises et des administrations, sont censés payer un abonnement de 600 dollars par an pour bénéficier de ce réseau téléphonique virtuel qui ne nécessite pour son fonctionnement que l’existence d’un réseau GPRS en plus d’une puce ordinaire. Justement, en parlant de puce ordinaire, les utilisateurs de cette technologie peuvent aussi utiliser leurs téléphones pour effectuer des appels téléphoniques ordinaires grâce au réseau GSM.
D’un autre côté, la fonction P-T-T ne peut être utilisée qu’entre les membres d’un même groupe dont chacun doit avoir un mot de passe pour pouvoir contacter les autres membres.
Le fait que cette technologie s’appuie sur Internet, les utilisateurs de ce genre de système de communication peuvent communiquer grâce à un PC connecté à Internet.
Sur le plan technique, les portables proposés par la société Bivision fonctionnent sur la base d’un logiciel Java et de la technologie multimédia IMS. Une nouvelle technologie destinée au secteur des télécommunications et qui semble intéresser de plus en plus d’opérateurs téléphoniques.
Il est utile de signaler que les appareils conçus pour le système P-T-T sont utilisés comme des Walkie-talkie, puisqu’ils permettent à plusieurs utilisateurs de communiquer dans un réseau fermé, à la seule différence que le réseau en question peut couvrir pratiquement toute la planète. C’est justement cette spécificité qui a fait que cette technologie est particulièrement prisée par les entreprises.
M. Bassim Karkachi nous explique, en outre, que les fonctions disponibles sur les appareils P-T-T peuvent être adaptées en fonction des métiers pour lesquels ils seront utilisés. Le P-DG nous informe également que « des entreprises appartenant au secteur public algérien ont déjà fait des commandes pour l’acquisition de ce genre de services très peu coûteux et pratique ». Cependant, le problème rencontré par la société Bivision réside dans l’introduction, en grande quantité, des appareils téléphoniques P-T-T. « Au niveau des douanes, on nous a demandé de demander des autorisations à l’ARPT, une attitude qui nous a quelque peu étonnés », nous dit en substance M. Karkachi.
La nouvelle technologie proposée par Bivision érige cette société au rang d’opérateur téléphonique virtuel (MNVO). Le P-DG n’hésitera d’ailleurs pas à affirmer que les opérateurs téléphoniques virtuels représentent désormais l’avenir du domaine de la téléphonie mobile.