Après la filialisation effective d’Algérie Télécom Satellite (ATS) et celle de Djaweb, toutes deux devenues autonomes financièrement, la privatisation d’Algérie Télécom (AT) «va bon train» sachant que la mise en place et l’ouverture de la «dataroom» (chambre de consultation des documents sociaux et comptables d’AT) sont en cours (on parle de deux mois) pour les futurs soumissionnaires, leur permettant, après étude et analyse de la comptabilité et des agrégats sociaux de l’entreprise, de formuler et de communiquer leurs offres. A propos du seuil auquel le capital d’Algérie Télécom compte être cédé, des sources dignes de foi affirment que le ministre Haïchour semble décidé à en fixer le taux à 35% seulement.
A ce degré d’ouverture du capital, il n’est pas possible au potentiel investisseur de gérer comme il l’entend l’entreprise vu sa participation mineure qui le limite dans ses actions. Toutefois, cette lecture ne prend pas en compte la signature, plus que probable et voulue par le ministre, d’un «contrat de management» qui fera toute la différence dans la mesure où il permettra au futur acquéreur, même avec un taux minime dans le capital d’Algérie Télécom, de gérer pleinement l’entreprise suivant une stratégie qu’il définira en commun accord avec le conseil d’administration de l’opérateur historique.
Dans ses précédentes prises de parole lors de forums ou de conférences de presse, M. Ouarets, ancien PDG d’Algérie Télécom, avait affirmé que «nous cherchons un grand partenaire à l’image de France Télécom, Deutch Telekom ou encore Téléfonica ou Vodaphone.» Et de poursuivre : «Nous cherchons un partenaire qui apportera son savoir-faire, sa technologie mais aussi ses techniques de marketing afin de reprendre notre quota dans le marché […] de la téléphonie fixe.» Selon d’autres propos qui lui sont attribués, quarante opérateurs télécoms de renom ont manifesté au moins leur intérêt à cette opération.