D’une durée de 10 mois, la première partie de l’étude a connu son point d’orgue durant le premier semestre de l’année et a pris fin avec l’approbation par l’ARPT des différents catalogues d’interconnexion entre tous les opérateurs télécoms, en vigueur à partir du mois d’août, faisant ressortir une fourchette de prix des terminaisons d’appel arrêtés approximativement à 3,85 DA pour Djezzy (ce dernier a d’ailleurs publié son catalogue sur son site Internet), 4,50 DA pour Wataniya, 4,50 DA pour Mobilis ; 1 DA pour Algérie Télécom et, enfin, 2 DA pour Lacom, dont la collecte des données pour analyse et le calcul des coûts se poursuivront jusqu’à novembre, mois qui verra les conclusions et les préconisations mettre un terme à la mission d’évaluation. Cette dernière se donne comme principaux objectifs, entre autres, d’assister l’ARPT dans la détermination des coûts de terminaison d’appel sur les réseaux mobiles et fixes applicables en 2006 à partir des données 2005, en préparant une décision édictant les coûts à prendre en compte et les éléments de méthode pour y parvenir et lui proposer une synthèse de ces calculs et des orientations en matière de décision tarifaire.
D’autre part, cette mission aura été mise à profit par l’ARPT afin de voir la possibilité d’introduire les méthodes CMILT de détermination des coûts d’interconnexion. Recommandée par la Banque mondiale, la méthode des coûts incrémentaux de long terme (CMILT) vise surtout à évaluer les coûts supplémentaires induits pour la production d’un service par rapport aux coûts déjà induits par la production d’un portefeuille d’autres services. Les coûts incrémentaux de long terme d’un service représentent donc l’ensemble des coûts qui pourraient être évités si ce service n’était pas produit ou mis en ?uvre.
«Effectivement, l’examen des catalogues des opérateurs mobiles et fixes a eu lieu durant toute cette période […] Une expertise indépendante et impartiale a été sollicitée par le conseil pour ce faire», affirme M. Toufik Bessaï, chef du département juridique à l’ARPT.
Actuellement, les catalogues d’interconnexion qui servent à déterminer notamment le coût des terminaisons d’appel sont élaborés suivant les meilleures pratiques internationales d’opérateurs dans des situations comparables ainsi qu’à partir d’une comptabilité analytique de chaque opérateur télécoms.
{{PS :}} Suite à des bribes d’information distillées sur une éventuelle opération d’envergure que comptent mener les services de sécurité afin d’identifier chaque utilisateur actif d’un téléphone portable et couper les lignes des «pseudo-détenteurs» d’une puce GSM, en mettant à contribution les opérateurs télécoms, M. Bessaï, interrogé sur la question, affirme que «l’ARPT a tenu des réunions en juin avec les opérateurs pour leur exprimer ce souci. Il n’y a pas eu de suite depuis». Et de poursuivre : «Je n’ai pas vent de cette opération des services de sécurité. Si cela était le cas, nous ne pourrions qu’applaudir. Car au-delà du problème de télécommunications et du respect des cahiers des charges, il s’agit en effet et surtout d’une opération de sécurité publique.» Affaire à suivre…-L. A.