L’Algérie a été bien représentée au Tournoi international des jeux électroniques, ESWC, organisé à Paris du 28 juin au 2 juillet dernier. Ce constat est d’autant plus défendable que les huit participants algériens ont trouvé de grandes difficultés à s’adapter au matériel utilisé lors de ce tournoi. «L’équipe nationale» a en effet pris l’habitude de jouer avec des équipements moins sophistiqués que ceux qu’elle devait utiliser lors de cette rencontre. De plus, les organisateurs n’ont pas accordé le temps nécessaire aux joueurs algériens, sortis du territoire national pour la première fois, de s’adapter au «terrain» sur lequel ils devaient faire leurs preuves.
Pas moins de huit cents joueurs venant de 53 pays ont participé à ce tournoi devenu incontournable pour les mordus des jeux électroniques. Parmi eux, de véritables champions ayant déjà une renommée internationale dans leurs disciplines respectives. Les joutes du ESWC devaient se dérouler autour de huit disciplines, suivant les choix des participants dont les meilleurs devaient se partager la somme de 400 000 dollars en guise de trophée. Les Algériens ont axé leur participation sur quatre disciplines visiblement très prisées mais aussi assez bien connues en Algérie. Il s’agit de Counter Strike, un jeu de tir et de stratégie d’équipe qui fait fureur dans les cybercafés, Warcraft, un autre jeu de stratégie, le ProSoccer Evolution, un jeu destiné aux férus de football, et le Gran Turismo, un jeu de course automobile.
Les Algériens, participant pour la première fois à un tournoi international, ont, notons-le, fait face à des équipes de professionnels rémunérés et encadrés par de véritables clubs sportifs et qui plus est maîtrisaient parfaitement les équipements mis à leur disposition. Les Algériens ont cependant bien joué, notamment au ProSoccer Evolution et au Gran Turismo. Dans la première discipline, le représentant de l’Algérie devait jouer sur PC au lieu d’une PlayStation. Un support sur lequel il s’était longuement entraîné auparavant. En dépit des difficultés rencontrées, il a quand même réussi à gagner deux matchs.
Au Gran Turismo, son coéquipier a rencontré des contraintes pratiquement identiques, mais a quand même pu battre un record qui n’a toutefois pas été suffisant pour le qualifier en finale. Melle Rafika Chebhi, directrice de communication de Brintec, entreprise ayant encadré l’équipe algérienne, s’est dit «très satisfaite de la prestation de l’équipe algérienne qui a fait preuve d’une grande combativité».
Elle nous informe par ailleurs que «les Algériens participeront au prochain tournoi international en prenant en considération les failles constatées lors du ESWC 2006». Notons enfin que le vice-champion du Gran Turismo est un Franco-Algérien qui a exprimé sa volonté de jouer pour les couleurs de l’Algérie l’année prochaine.