Pour rappel, il s’agissait aussi bien pour le MEPI que pour le GIPI d’identifier les contraintes majeures qui empêcheraient le développement rapide et la consécration en quelque sorte de la société de l’information en Algérie. Il est aussi question de montrer ce qui peut ou pourrait à l’avenir poser problème dans l’accélération des technologies dans l’environnement national de manière saine et assimilée par tous. Ateliers de travail, rencontres d’informations avec des experts américains du domaine des télécoms, tables rondes… furent organisés pour cerner, dans un cadre concerté, les failles et autres blocages à l’avènement de la société numérique.
Le rapport fait mention dans son préambule de l’interconnexion entre les réseaux qui représente «la principale barrière à l’accès accru à Internet avec des coûts bas». Ces discussions, accompagnées d’un briefing, ont mené à l’acceptation par le gouvernement et les acteurs concernés de la nécessité de se concentrer sur des politiques de normalisation affectant les prix d’interconnexion et sur les systèmes à bande large alternatifs. L’évaluation a également concentré l’attention sur le rapport existant entre la voix et les frais d’interconnexion à propos des services de VoiP.
Pour leur part, les régulateurs, dans notre cas l’ARPT, doivent veiller à concevoir une politique d’interconnexion qui pourrait être réformée dans le cadre et le contexte légaux algériens.
Le rapport revient également sur trois réunions publiques à Tlemcen, Batna et à Alger, qui avaient été tenues en mars 2006, sur la formation de comités consultatifs d’Internet et pour engager des groupes locaux (tels que des universités, des entreprises d’ITC, des cybercafés, des étudiants, la société civile) sur les questions auxquelles fait face l’Algérie pour le développement d’Internet. Ces groupes avaient été invités à faire des interventions sur les soucis dans leurs communautés et sur la manière d’augmenter l’accès à Internet à travers le pays. A Batna et Tlemcen, les réunions ont été commanditées par les universités et les chambres de commerce locales, une combinaison qui a fourni l’assistance et motivé une plate-forme pour l’organisation de cette communauté autour d’un unique thème. Et pour finir par la création, en mars 2006, de l’Association algérienne de la société de l’information. En février 2006, le projet accompli a soumis le rapport «ICT en Algérie : Progressez vers la réforme» qui fournit une analyse des réformes de politique d’ICT réalisées par le gouvernement algérien depuis 2000. Une particulière attention a été accordée aux lacunes existantes de politique et des suggestions ont été fournies sur la façon dont celles-ci pourraient être levées. Il y a lieu de préciser que ce rapport a été rédigé en coordination avec le ministère de la Poste et des technologies de l’information et de la communication. Ont été destinataires de ce document le ministère lui-même, l’ARPT, l’ambassade des Etats-Unis et les «groupes primaires» qui ont assisté aux travaux pour commentaires. Pour sa part, IT Mag a pu en obtenir une copie de même que du dernier document de travail de l’atelier sur l’interconnexion organisé à l’ARPT animé par des experts américains du secteur des télécoms.
Au final, le rapport incite à l’ouverture des processus définissant une politique de normalisation par des procédures plus transparentes et plus «participatoires», à aider à l’établissement d’un mécanisme pour favoriser l’autorégulation du marché et créer un cadre consultatif par lequel tous les acteurs concernés pourront entreprendre l’échange de vues et la promotion du développement d’Internet. Le projet conclut avec la recommandation de créer un comité consultatif pour le développement des politiques transparentes et progressives conçues pour augmenter l’accès et l’utilisation d’Internet en Algérie.