«Nous allons immédiatement procéder à ?uvrer dans le sens de cet accord de partenariat d’affaires dont la signature scelle la coopération entre les deux institutions postales», s’était réjoui le ministre délégué, sous l’?il attentif de Melle Ghania Houadria, directrice générale d’Algérie Poste, et de M. Jean-Paul Bailly, premier responsable du groupe français la Poste.
Un accord au bout duquel les deux entités doivent s’entendre sur un plan de travail en commun dont il s’agira d’apporter les finalités concrètes dans un délai de 6 mois.
«L’expression la plus concrète de cette entente se fera ressentir dans quelques mois à travers la création, par Algérie Poste et le groupe la Poste, de sociétés commerciales communes et solidaires. Nous disposons d’expérience et de compétences très importantes dans le domaine postal dont profitera Algérie Poste dans la logique d’investissements porteurs dans l’avenir», avait encore affirmé M. Loos.
Une coopération à approfondir dans un esprit de complémentarité et d’échange de savoir-faire avec pour centre d’intérêt la modernisation des transferts électroniques de fonds entre les deux rives, la mise en place d’une politique marketing pour le compte d’Algérie Poste, l’interconnexion des systèmes de courrier hybride ainsi que le renforcement de la collaboration en matière de traitement de colis postaux. D’après un communiqué d’Algérie Poste qui a sanctionné la signature de cet accord de partenariat, «la conduite de ce projet d’entente reposera sur une démarche de gestion à travers un comité de pilotage relayé par des groupes de travail» en plus de la fixation «d’un échéancier de six mois pour formaliser le support du partenariat en liaison avec le domaine concerné».
Un appui concerté qui amènera les deux protagonistes à acquérir une maîtrise logistique plus poussée pour le côté algérien et à ouvrir la voie à une déferlante d’entrepreneurs et d’investisseurs du côté français particulièrement guidés par l’appât du gain que peut susciter le mécanisme des privatisations entamé en Algérie et, au-delà, le marché de la carte intelligente, très utilisée dans les paiements et transactions financières automatisés dont le ministre fera allusion très furtivement.
«Une affaire de marché» qui n’a pourtant pas fait long feu lorsque France Télécom avait affiché son intérêt pour une prise de participation dans le capital de Tunisie Télécom. D’ailleurs, M. Loos ne manquera pas de rebondir sur «le processus des privatisations en Algérie ??qui nous intéresse »», et de rappeler la longue présence française dans l’économie nationale et ce, depuis au moins le soutien accordé dans la mise en place, à titre d’exemple, de l’ARPT, dans la filialisation d’Algérie Poste et d’Algérie Télécom, pour s’attarder à la fin sur les chiffres clés de cette assistance où il dira que «63 contrats ont été conclus entre 2001 et 2005 pour une valeur globale dépassant les 128 millions d’euros» dans divers domaines, singulièrement dans l’ingénierie et les technologies de communication. Enthousiaste, la partie française l’aura été amplement et le sera certainement davantage dans une échéance de six mois.