C’est a priori dans cet esprit là que la jeune entreprise lyonnaise b2b Games, versée dans la distribution de jeux pour téléphones portables et de contenu ludoéducatif multimédia, entre autres, se tient dans les starting-blocks à la recherche de la moindre opportunité dans les marchés à fort potentiel de développement pour y mettre le pied. Par définition, il s’agira forcément des pays émergents dont le secteur des télécommunications connaît un essor sans précédent. L’Algérie en est représentative à plus d’un titre particulièrement avec l’arrivée de la téléphonie multimédia.
Contactée, l’assistante à l’export de b2b Games, Melle Laïla Tazi, estime que «la force de l’entreprise repose sur un catalogue de plus de 4 000 titres d’éditeurs mondiaux connus tels que Codemasters, Atari, Eidos, Ubisoft, etc.». Pour notre interlocutrice, l’intérêt de b2b Games réside dans «le fait de proposer un choix important de jeux vidéo, de jeux pour téléphones, contenus DVD vidéo et CD audio musical qui permettront notamment aux entreprises de mener des opérations b2b [business-to-business] et des opérations de fidélisation et de teasing auprès de cibles de consommateurs». C’est le cas par exemple de Nedjma qui a passé un accord dans ce sens avec Gameloft qui lui a ouvert sa grille de contenus vidéoludiques téléchargeable par ses abonnés.
«Nous représentons également des éditeurs de contenu multimédia à l’export et nous sommes intéressés par la distribution de ces produits en Algérie et dans les pays du Maghreb. Et pour cela, nous recherchons des partenaires.» Une étape de franchie même si, selon Melle Tazi, «il faut d’abord défricher le terrain qui semble miné par la contrefaçon», aussi bien au niveau local que mondial, et être en harmonie avec le cadre législatif du pays. Pour b2b Games, l’Office national des droits d’auteur et droits voisins (ONDA) de même que l’Institut national de la propriété industrielle (INAPI), dans un souci de visibilité et de conformité avec les lois algériennes en matière de distribution et de respect de la production intellectuelle, sont incontournables au stade actuel des choses car, déplore Melle Tazi, «au Maroc, par exemple, la contrefaçon est courante et menace ce marché».
Il y a lieu de noter que même s’il est caractérisé par une déstructuration avérée, de plus «neutralisé» par la falsification et les copies illégales, le marché du jeu vidéo dans l’espace EMEA (Moyen-Orient et Afrique) est crédité d’«une croissance rapide, augmentant par un taux annuel de 19,1% pour atteindre une valeur de 14,3 milliards de dollars en 2009 contre 6 milliards en 2004», d’après l’étude de PriceWaterhouseCoopers intitulée «LLP Global Entertainment and Media Outlook : 2004 – 2008» qui prévoit aussi que «le secteur des jeux vidéo enregistrera une croissance annuelle de plus de 20% durant les cinq prochaines années étant donné que les nouvelles technologies sont en train d’imprimer un nouvel élan aux secteurs qui sont arrivés à maturité. La prochaine génération de téléphones cellulaires pouvant être utilisés tant pour le divertissement que pour la communication représente une part de marché en rapide expansion.» L’avis semble avoir été lancé et un marché nouveau est en voie de création en Algérie.