OusraTic, l’initiative citoyenne, a encore beaucoup de problèmes non dits. Elle n’avance pas. La question qu’il faut se poser est de savoir si «les citoyens n’ont pas besoin d’un ordinateur». Question simple mais réponses multiples. Selon le microsondage que nous avons fait, il ressort qu’en premier lieu, le prix est un élément dissuasif d’autant plus que l’ensemble des boutiques à travers l’Algérie proposent un micro-ordinateur moins cher certes avec soit un système d’exploitation Linux et au mieux piraté. L’autre élément, et non des moindres, est le contenu. «Que vais-je faire avec mon ordinateur ?» La réponse d’Ahmed d’El Harrach nous paraît très opportune : «J’ai acheté un ordinateur OusraTic. Après quelques semaines, et comme je n’ai pas d’Internet, il n’a plus été rallumé.» Et sur ce point, aucune réponse. On parle de contenu. Le contenu est ce qui soutient l’opération OusraTic.
Et comme par hasard, aucune entreprise de développement en Algérie qui veut investir ce créneau pourtant juteux. Peut-être c’est au gouvernement d’inciter cette activité au même titre que d’autres par des artifices fiscaux car cette activité est non seulement pourvoyeuse d’emplois, et de beaucoup d’emplois, mais aussi de devises. L’Algérie ne peut pas rester avec plus de 95% de ses recettes provenant du pétrole.